Saint-Brévin: Marion Maréchal accuse le gouvernement et la gauche "d'instrumentaliser" la démission du maire
Pour la vice-présidente de Reconquête, la "manoeuvre est grossière". Au lendemain de l'annonce de la démission du maire de Saint-Brévin (Loire-Atlantique), Marion Maréchal a accusé sur BFMTV le gouvernement et la gauche "d'instrumentaliser" cet événement pour "culpabiliser l'opinion qui s'oppose à l'accueil de centres de migrants" et "criminaliser les oppositions, y compris légales et démocratiques".
Yannick Morez a justifié sa démission par l'incendie criminel de son domicile il y a quelques semaines, en lien avec le déménagement d'un centre d'accueil de demandeurs d'asile dans sa commune et des menaces de l'extrême droite.
De nombreux politiques ont apporté leur soutien au maire et ont pour certains dénoncé la violence de l'extrême droite dont il a été victime.
"Contester et manifester, ce n'est pas agresser"
Si Marion Maréchal reconnaît une "unanimité heureuse et légitime à condamner ce qui s'est passé", elle rejette tout lien entre les faits et la participation de certains membres du parti d'Eric Zemmour à des manifestations contre le centre d'accueil pour migrants.
"On utilise ce fait problématique et condamnable pour culpabiliser l'opinion qui s'opposerait à l'accueil de ces centres de migrants, criminaliser les oppositions, y compris légales et démocratiques, et bâillonner l'opinion", dénonce-t-elle sur BFMTV, précisant que les "cadres locaux de Reconquête ont participé à deux manifestations parfaitement légales" et rappelant que "contester et manifester, ce n'est pas agresser".
Toute violence politique est "absolument insupportable"
Elle ajoute alors "réfuter le lien entre le fait de s'opposer à la répartition des migrants, de vouloir réguler l'immigration et de s'opposer à ces centres d'accueil dans ces territoires" et "la violence politique".
"Manifester, s'opposer démocratiquement légalement, ce n'est pas aboutir à des dégradations, des violences" martèle Marion Maréchal.
Selon elle, toute violence politique "est absolument insupportable" et "la seule violence politique qui n'est pas condamnée par une partie du monde politique, c'est la violence d'extrême gauche de la Nupes."