Sainte-Soline : ces politiques outrés par les « terroristes » qui affrontent les forces de l’ordre

POLITIQUE - La situation est (très) tendue sur le site de Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres en marge du rassemblement contre les « méga bassines » ce samedi 25 mars. De violents affrontements ont éclaté entre certains militants radicaux venus en découdre et les forces de l’ordre déployées sur place pour empêcher l’accès au site.

Cocktails molotov et jets de projectifs contre gaz lacrymogène et tirs de LBD, la situation a tourné à la bataille rangée pendant plus d’une heure, débouchant sur l’incendie de plusieurs véhicules de la gendarmerie. Une scène immortalisée par notre reporter sur place.

Alors que les images des affrontements circulent abondamment sur les réseaux sociaux, de très nombreux responsables politiques sont montés au créneau, dénonçant les violences commises contre les forces de l’ordre.

« Hordes de sauvage »

« À Sainte-Soline, l’ultra gauche et l’extrême gauche sont d’une extrême violence contre nos gendarmes. Inqualifiable, insupportable. Personne ne devrait tolérer cela. Soutien total à nos forces de l’ordre », s’est indigné sur Twitter le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

« Ces attaques contre les gendarmes sont intolérables. L’État ne reculera pas devant ces actes dont les auteurs devront répondre devant la justice », a renchéri la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun Pivet, alors que le député Renaissance Guillaume Kasbarian dénonçait des « hordes de sauvages » attaquant les forces de l’ordre.

Sacha Houlié, Maud Bergeon… De (très) nombreux élus de la majorité ont entonné le même refrain, alors que ces affrontements interviennent dans un climat social tendu, marqué par des violences entre opposants à la réforme des retraites et forces de l’ordre dans plusieurs manifestations ces derniers jours. Au point d’avoir conduit au report de la visite de Charles III dans l’Hexagone.

À droite, le président des Républicains Éric Ciotti a appliqué le langage préconisé par le ministre de l’Intérieur au mois d’octobre, en qualifiant de « terroristes » les militants écolos participant aux affrontements.

À l’extrême droite, le président du RN Jordan Bardella s’est saisi de l’occasion pour interroger les compétences de l’exécutif. « Comment des milices d’ultragauche, pour partie venues de l’étranger, armées voire munies d’explosifs, aux intentions si prévisibles, ont-elles pu converger vers Sainte-Soline pour s’en prendre aux gendarmes, agriculteurs et journalistes ? Ce gouvernement a perdu le contrôle », a tweeté l’eurodéputé.

Plus de 3 000 gendarmes et policiers ont été mobilisés pour sécuriser le site et contenir cette manifestation interdite. Des activistes violents, venant pour certains d’autres pays européens, étaient attendus par les forces de l’ordre. Un long cortège pacifique a commencé à défiler en fin de matinée, composé d’au moins 6 000 personnes selon la préfecture et d’environ 25 000 selon les organisateurs. Parmi eux, plusieurs élus EELV ou LFI.

À voir également sur Le HuffPost :

Manifestations à Paris : tollé après un enregistrement de la BRAV-M, l’IGPN saisie

La dissolution de la BRAV-M n’est « pas à l’ordre du jour », selon Laurent Nuñez