Salariés aidants : un vrai parcours du combattant

Le 6 octobre, c'est la journée nationale des aidants. L'occasion de mettre en lumière ceux qui, face à la frilosité des employeurs, peinent à articuler vie professionnelle et vie familiale.

En France, près de onze millions de personnes prennent soin chaque jour d'un proche âgé, malade ou handicapé. Parmi ces aidants, 61 % travaillent, indique le Baromètre des aidants 2019*. Aide à domicile, démarches administratives, transport et accompagnement aux rendez-vous médicaux et autres, gestion des urgences, recherche d'un établissement ou de personnel qualifié… cette forte implication au quotidien n'est pas sans incidence sur la vie professionnelle.

Des aménagements au cas par cas

Arrêt maladie, RTT… Afin de faire face à leurs obligations, les aidants se débrouillent. « Depuis que ma mère a été opérée de l'épaule, elle ne peut plus utiliser son bras comme avant, témoigne Chantal, 55 ans. Pour l'aider, je m'arrange en posant une demi-journée ici ou là. Mais j'ai peur, à terme, d'avoir des soucis avec ma hiérarchie. » Il existe bien des dispositifs légaux tels que les congés de solidarité familiale, les congés de présence parentale ou les congés de soutien familial, mais ils ne sont pas forcément adaptés à la situation de l'aidant ni à son évolution dans le temps. La notion de « droit au répit », incluse dans la loi de 2015 relative à l'adaptation de la société au vieillissement, elle, est passée quasi inaperçue. Un congé, qui plus est, diffcile à obtenir ! « Au mieux, ce sont des aménagements au cas par cas qui reposent sur la volonté d'un manager ou d'un syndicaliste qui connaît le problème pour...

Lire la suite sur Femina.fr

A lire aussi