Salman Rushdie “sur la voie du rétablissement”, mais “ce sera long” prévient son agent

Le “chemin vers la guérison a commencé” pour Salman Rushdie, victime d’une agression au couteau dans l’ouest de New York à la fin de la semaine dernière, a annoncé son agent, Andrew Wylie. Mais “ce sera long car les blessures sont graves”, a-t-il dans un message au quotidien britannique The Guardian.

Agressé le 12 août, lors d’une conférence dans l’État de New York, par Hadi Matar, un Américain de 24 ans d’origine libanaise, l’écrivain a reçu trois coups de couteau au cou, quatre à l’estomac, un à l’œil droit et à la poitrine un dernier à la cuisse droite.

Salman Rushdie est resté hospitalisé dimanche dans un état critique, mais libéré du respirateur artificiel, il a pu prononcer quelques mots et “montrer que son sens de l’humour fougueux et provocateur est resté intac” , selon le communiqué diffusé par son fils, Zafar Rushdie, qui a néanmoins ajouté que les blessures reçues vont “changer la vie” de son père.

Une agression “préméditée”, selon le procureur

Samedi soir 13 août, Hadi Matar, l’agresseur présumé, a été inculpé de “tentative de meurtre et agression”. Devant un tribunal de Chautauqua, où les faits ont eu lieu, il a plaidé non coupable de ces accusations par la voix de son avocat commis d’office lors d’une comparution au cours de laquelle le tribunal a refusé sa libération sous caution.

Le procureur du comté de Chautauqua, Jason Schmidt, a déclaré au juge que l’agression avait été “préméditée”, Hadi Matar, ayant obtenu à l’avance, en se présentant sous une fausse identité, un laissez-passer pour l’événement où Salman Rushdie devait prendre la parole. “Il s’agissait d’une attaque ciblée, non provoquée et préméditée contre M. Rushdie”, a déclaré le procureur.

“Le motif de l’attaque ne semble pas clair, souligne The Guardian. Le suspect est né dix ans après la publication des Versets sataniqueset la fatwa lancée contre leur auteur par l’ayatollah Khomeiny. Son avocat, Me Barone, a indiqué après l’audience que Hadi Matar échangeait avec lui et qu’il allait chercher à en savoir plus sur son client, notamment sur d’éventuels problèmes psychologiques ou de dépendance à des substances.

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