Sandrine Kiberlain : « Maintenant, j’ose davantage »

Avec « Une jeune fille qui va bien », l’actrice signe un premier film bouleversant. Chaleureuse et sincère, elle est infiniment attachante.

Vous avez écrit et réalisé votre long-métrage. Un rêve ?
Sandrine Kiberlain -
Quand j’avais tourné mon court, Bonne Figure, j’y parlais de ma condition : que se passe-t-il derrière la porte d’une actrice que l’on croit heureuse et sollicitée ? Est-elle plus seule qu’on ne l’imagine ? J’aime beaucoup que le cinéma permette d’aller dans l’intime, mais il fallait aussi qu’il y ait une nécessité. Ce que je fais ne relève jamais d’une obligation extérieure. Grâce à cette expérience, j’ai compris que je me sentais à ma place sur un plateau, à la tête d’une équipe. J’avais adoré l’émotion et l’énergie de tous ces talents donnant le meilleur pour traduire ce que vous avez en tête.

Vous semblez vous être investie à 200 %...
Sandrine Kiberlain - Totalement, au point que la production pensait que j’étais folle ! Nous avons tourné en six semaines, car j’avais besoin d’être dans l’urgence de mon héroïne, mais j’avais tout pensé en amont, par exemple la musique pour chaque scène. J’ai eu la chance de travailler avec de très grands cinéastes dont j’ai beaucoup appris, et notamment ceci : la mise en scène, c’est comme un tableau, tous les traits comptent. Je voulais un film sobre et, sans me comparer, j’avais François Truffaut ou Jean-Pierre Melville en tête. Pour la lumière, j’ai choisi une tonalité colorée, avec un élément rouge associé...

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