Saviez-vous que les régimes faibles en matières grasses pouvaient augmenter les risques de décès prématuré ?

Perdre du poids devrait être aussi simple que ce que les étiquettes des aliments semblent le dire.

Et si c’était le cas, acheter des produits « à faible teneur en matières grasses » ou à « 0 % » serait l’unique chose à faire, et nous commencerions à perdre des kilos en quelques jours.

Mais d’après une étude récente, suivre un régime à faible teneur en matières grasses pourrait nous faire plus de mal que de bien, car cela augmenterait d’un quart les risques de décès prématuré.

La recherche publiée dans The Lancet a étudié le régime alimentaire de 135 000 personnes issues de 18 pays différents, et a découvert que les régimes riches en graisse (y compris les graisses saturées et les graisses non saturées) réduiraient de 23 % les risques de mortalité.

En revanche, une grande consommation de glucides serait quant à elle associée à une augmentation de 28 % des risques de mortalité.

Il a également été constaté qu’en moyenne, les régimes alimentaires sont composés de 60 % de glucides et de 24 % de graisses, les auteurs de l’étude pensent donc qu’il serait meilleur de réduire notre consommation de glucides plutôt que celle de graisse.

« Dans les pays à revenus faibles et moyens, les régimes alimentaires sont souvent composés de plus de 65 % de glucides, ils devraient donc se concentrer sur la réduction de la consommation de glucides au lieu de réduire la quantité de graisse consommée », a déclaré à Cosmo le Dr Mahshid Dehghan, auteur de l’étude travaillant à l’université McMaster.

« Les meilleurs régimes alimentaires équilibrent les apports en glucides et en graisses, il faut donc consommer environ 50 à 55 % de glucides et un total de 35 % de graisses, incluant les graisses saturées et les graisses non saturées. »

« Notre étude n’a pas examiné les gras trans, généralement présents dans les aliments transformés, mais il est clair qu’ils ne sont pas bons pour la santé. »

Et même si les résultats semblent indiquer que nous devrions réduire notre consommation de glucides, il n’est pas conseillé pour autant d’arrêter totalement d’en consommer.

« Une certaine quantité de glucides est nécessaire pour répondre à la demande d’énergie lors d’une activité physique, c’est pourquoi des apports modérés, 50 à 55 % de l’énergie, seront plus appropriés que des apports en glucides trop élevés ou trop faibles », a ajouté le Dr Dehghan.

Toutefois, gardez à l’esprit que le NHS recommande de réduire les apports en graisses et de remplacer les graisses saturées par des graisses non saturées, alors en cas de doute, suivez les instructions du gouvernement ou renseignez-vous auprès de médecins compétents pour obtenir des informations sur la perte de poids.