Secrets de famille : convaincue de la pauvreté de sa famille, Mireille va faire une découverte qui va remettre en question toutes ses croyances

Après le décès de ses grands-parents, de sa tante et de sa mère, Mireille se retrouve à nettoyer et vendre les différentes maisons de ces derniers. Convaincue de la pauvreté de ses grands-parents, elle va faire une découverte qui va remettre en question ses croyances.

Secrets de famille : convaincue de la pauvreté de sa famille, Mireille va faire une découverte qui va remettre en question toutes ses croyances. Crédit : Getty
Secrets de famille : convaincue de la pauvreté de sa famille, Mireille va faire une découverte qui va remettre en question toutes ses croyances. Crédit : Getty

Mireille découvre le secret de sa famille en nettoyant la maison de ses grands-parents : "Mes grands-parents sont morts il y a longtemps maintenant et la maison était restée dans son jus. Ma mère et sa soeur ne voulaient pas s’occuper de la vider et de la vendre. Personne ne voulait prendre de décision. Donc la maison est restée là, à prendre la poussière, pendant quasiment 20 ans. Ma tante est morte et elle n’avait pas d’enfants. Toute la succession est allée chez ma mère qui a décidé, comme elle était vieille et que ça ne l’intéressait pas, de ne pas s’en occuper. Il faut savoir en plus que tout ça ne valait pas grand chose. La maison de mes grands-parents est une petite maison dans la campagne profonde qui a besoin de sérieux travaux. L’appartement de ma tante était un petit deux pièces dans la ville plus proche. On ne parle pas d’un grand patrimoine. Ma mère a quand même payé les frais de succession, avec les économies qu’elle avait. Je pense que le fait de posséder et de garder ces endroits devait avoir du sens pour elle. Elle a grandi dans une certaine pauvreté où chaque sous compte. Elle espérait aussi me transmettre le maximum et avait toujours peur de ne pas me laisser assez, comme quelqu’un qui a beaucoup manqué. Ma mère a fini par décéder et je me suis surtout retrouvée à tout vider et nettoyer pour revendre. Je ne pouvais pas entretenir les différents endroits, je ne me voyais pas y habiter et je me voyais encore moins les laisser se détériorer comme ma mère l’avait fait.".

En vidant ces différents domiciles, Mireille dévoile l’histoire de sa famille : "Ma tante qui était si gracieuse, toujours pomponnée, ne vivait pas avec grand chose. L’appartement était propre mais j’ai bien vu qu’elle n’accumulait pas beaucoup de choses inutiles, que chaque chose était utilisée ou avait une fonction, qu’il n’y avait pas de gâchis et qu’elle prenait soin de tout. Pour moi, c’était clair que cette femme avait connu la pauvreté mais aussi qu’elle ne roulait pas sur l’or. Effectivement, sa retraite n’était pas lourde. Elle a réussi, tout au long de sa vie, à s’acheter son appartement mais n’avait pas beaucoup d’argent. Ce qu’elle laisse a eu encore plus de valeur à mes yeux. Je n’ai jeté que l’essentiel et j’ai gardé ce que je sentais qui étaient ses trésors : des bouteilles de parfum, des robes parfaitement repassées dans des housses, des chaussures dans leurs boîtes d’origine. Chez mes grands-parents, je m’attendais à trouver la même chose plus ou moins. Des objets qui ont surtout une valeur sentimentale. Mes grands-parents n’ont jamais eu beaucoup d’argent et je sais qu’ils mettaient même de côté pour me donner un petit billet de temps en temps. Ce n’était pas grand chose, mais ça me touchait. Et ça m’aidait toujours quand j’étais étudiante. Ce sont des gens de la campagne. Avec peu de besoins et peu de moyens. Mais en vidant la maison, j’ai découvert des cachettes. J’ai vite compris quand j’ai trouvé la première boîte : il y avait de l’argent caché dans la maison. Au début, je me disais que la première boîte devait être toutes leurs économies. Et puis j’en ai trouvé une deuxième, une troisième et ainsi de suite. Six boîtes en tout avec des francs et des euros tout neufs. Plusieurs milliers d’euros en tout. Je ne compte pas les francs parce que ça ne vaut plus rien. Ça ne m’étonne pas d’eux de ne pas avoir fait confiance à la banque mais plus de savoir qu’ils se sont tant privés pour accumuler cet argent, dont ils n’ont jamais profité. Je me dis aussi que personne ne devait être au courant à part eux. Sinon ma mère et ma tante auraient demandé de l’aide plus souvent. C’est un peu une découverte triste. C’est des économies qui n’ont aidé personne. Et moi, j’en ai moins besoin maintenant. Bien sûr que ça fait toujours plaisir mais je ne pense pas être la personne qui en a eu le plus besoin. Je pense à ma tante et à ma mère. Elles ont vraiment galéré, même à la fin de leurs vies. Si elles avaient su, elles auraient cherché cet argent aussi. Mais personne ne pouvait se douter. Ça aurait aussi pu disparaître si j’avais fait vider la maison par quelqu’un d’autre pour la vendre. Ça aurait pu partir à la poubelle. J’imagine que mes grands-parents avaient une raison, mais je ne comprends toujours pas ce geste. Ça sert à quoi de stocker de l’argent comme ça quand tout le monde galère autour de soi ? Ça a été une leçon pour moi : l’argent ça sert à être dépensé, à se faire plaisir et à faire plaisir aux autres. Pas question de remplir des boîtes pour les oublier ensuite."

Certaines familles cachent des secrets qui peuvent avoir des conséquences sur plusieurs générations. Quels sont ces secrets ? Comment refont-ils surface ? Et enfin, quelles sont les conséquences que cela peut avoir sur les personnes qui les découvrent ? La série "Secrets de famille" revient sur cet épineux sujet du mensonge et de dissimulation au sein même des foyers.

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