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Les secrets des tubes: "Les Mains d'or" de Bernard Lavilliers

Bernard Lavilliers - Xavier Leoty / AFP
Bernard Lavilliers - Xavier Leoty / AFP

Une chanson, c’est parfois un engagement. C’est le cas des Mains d’Or. Avant d’être chanteur, Bernard Lavilliers a commencé comme ouvrier. Il n’a jamais oublié ses années d’apprenti à Saint-Etienne.

"Comme j'ai été moi aussi, un mec qui travaillais au laminoir et aux hauts-fourneaux, dans ma jeunesse, j'ai toujours des souvenirs. Le premier travail que j'ai fait dans ma vie, c'est pas guitariste, c'est pas camionneur, c'était ça", se souvient Bernard Lavilliers.

Au début des années 2000, les usines ferment les unes après les autres. Bernard Lavilliers écrit donc d’un trait, un texte qui rend hommage aux ouvriers confrontés aux licenciements.

"Ce qu'on m'avait dit, qui était mon existence, que j'aurais un toit sur la tête et de quoi donner à manger à ma famille grâce à mon travail, et c'est des travaux très très durs en plus, ça n'existe plus et tout le monde s'en fout. Donc j'ai dit voilà, tout le monde ne s'en fout pas".

La chanson devient vite un hymne ouvrier. Qui résonne dans la sono de toutes les manifestations. Le Lavilliers engagé l’a souvent interprétée dans les usines, et notamment, chez Arcelor Mittal.

"L'impression de servir à quelque chose"

Au-delà des combats syndicaux, la chanson est reprise par des chorales, et entonnée en cœur par le public de Bernard Lavilliers lors de ses spectacles.

" Ça met un peu la chair de poule. On a l'impression de servir au moins à quelque chose à ce moment-là. Parce qu'un artiste, il peut toujours douter éternellement de savoir à quoi il sert, justement."

C’est l’un des temps forts de la tournée de Bernard Lavilliers, en festivals cet été. Et en salles, à la rentrée, en octobre.

Article original publié sur BFMTV.com