Selon une étude, les problèmes de comportement à la maternelle coûteraient cher à la société des années plus tard
Mieux vaudrait, dès l’école maternelle, mettre en place des mesures efficaces pour gérer les problèmes de comportement et de conduite. C’est du moins ce que suggèrent des chercheurs, suite à une analyse économique. Publiée dans le Journal of Child Psychology and Psychiatry (Source 1), l’étude met en évidence un lien entre les problèmes de comportement chez un enfant scolarisé à l’école maternelle, et les coûts sociétaux qui en découlent lorsqu’il devient adulte.
Les scientifiques ont ici examiné les données déclarées par enseignants et parents sur les éventuels problèmes de conduite de 1 339 élèves de maternelle, issues de deux études menées dans des écoles américaines à la fin des années 1980 et au début des années 1990. En parallèle, ils ont passé au crible les données gouvernementales et administratives afin de déterminer les coûts sociétaux découlant de ces mêmes élèves « turbulents » à la maternelle, une fois adultes, jusqu’à l’âge de 28 ans.
C’est ainsi, en recoupant les données, que les chercheurs ont découvert que l’augmentation des problèmes comportementaux (tels que le fait d’être dans l’opposition ou antisocial) chez les élèves de maternelle était associée à plus de 144 000 dollars (près de 134 400 euros), en moyenne par élève, liés à la criminalité, aux frais médicaux et à la perte de productivité, à mesure que ces mêmes élèves atteignaient l’adolescence et l’âge adulte.