Selon Bernard-Henri Lévy, Salman Rushdie doit obtenir le prix Nobel de littérature

French philosopher Bernard-Henri Levy takes part in the 11th national convention of the Representative Council of French Jewish Institutions (CRIF) in Paris, on November 14, 2021. (Photo by Thomas SAMSON / AFP)
THOMAS SAMSON / AFP French philosopher Bernard-Henri Levy takes part in the 11th national convention of the Representative Council of French Jewish Institutions (CRIF) in Paris, on November 14, 2021. (Photo by Thomas SAMSON / AFP)

THOMAS SAMSON / AFP

Bernard-Henri Lévy, ici à Paris, le 14 novembre 2021.

PRIX NOBEL - L’écrivain Salman Rushdie, hospitalisé dans un état grave après avoir été poignardé aux États-Unis vendredi, doit obtenir le prix Nobel de littérature, qui sera décerné en octobre, plaide le philosophe français Bernard-Henri Lévy dans le Journal du dimanche (JDD).

« Je n’imagine pas un autre écrivain avoir l’outrecuidance, aujourd’hui, de le mériter plus que lui. La campagne commence maintenant », écrit Bernard-Henri Lévy au sujet de l’auteur britannique naturalisé américain, cible depuis 1989 d’une fatwa de l’Iran en raison de son livre Les versets sataniques.

Selon le règlement du prix Nobel de littérature, récompense suprême pour un écrivain, la liste des cinq finalistes est déjà arrêtée depuis mai, et le jury est actuellement en train de lire l’ensemble de leur œuvre.

Cette liste est confidentielle et il n’est donc pas possible de savoir si Salman Rushdie, souvent pressenti pour le Nobel, y figure. L’annonce du vainqueur aura lieu début octobre à Stockholm.

« Ce genre de tueurs ne lâche jamais »

« Cet écrivain puni pour avoir écrit, depuis trente ans, des textes libres et qui rendent libre mérite réparation », juge Bernard-Henri Lévy dans le long texte publié par le JDD, intitulé « Immortalité de Salman Rushdie ».

Selon BHL, « cet acte de terreur absolue qui, par-delà son corps poignardé et ses livres, est une terreur sur tous les livres et tous les mots du monde, appelle une riposte éclatante ».

L’an passé, le Nobel de littérature avait été décerné au romancier tanzanien Abdulrazak Gurnah.

Évoquant la « vie presque normale » que menait Salman Rushdie à New York, Bernard-Henri Lévy souligne : « Ce genre de tueurs ne lâche jamais ».

« Vous pouvez les mépriser, oublier les chasseurs de primes ou les fous que l’Histoire lâche à vos trousses, la meute, elle, ne vous oublie pas », ajoute-t-il.

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