La sexualité féminine est-elle encore bridée ?
Pas facile quand on est une femme d’assumer son désir et son plaisir en toute tranquillité, à tout âge… Explications de Catherine Grangeard*, psychanalyste, psychologue et psychosociologue.
Si le discours ambiant est aujourd’hui plus libre et déculpabilisant, vivre son intimité au féminin est encore stigmatisé selon la spécialiste : « Le désir sexuel des femmes, par rapport à celui des hommes, a toujours été plus ou moins perçu comme choquant dans nos sociétés. Alors même si cela tend peu à peu à se rééquilibrer, comme nous partons de loin, nous ne sommes pas encore arrivées. » En effet, au regard des autres et de soi-même, la partie n’est pas gagnée.
Une éducation sexiste et archaïque
Le formatage commence dès la plus tendre enfance. Il est évident que l’on n’élève pas les petites filles et les petits garçons de la même façon. « Pour elle, c’est : “Sois belle et tais-toi”, souligne Catherine Grangeard. On porte l’accent sur son extérieur, comme le joli objet désirable. C’est le diktat de l’apparence. Mais pas pour lui, le sujet, qui pense et a le droit de ne pas être beau ou d’être enrobé. Le problème, c’est qu’à force d’avoir été toutes et tous conditionnés ainsi, le risque est grand de se regarder et de se déjuger à ses propres yeux et à ceux des autres. » Ce qui, insidieusement, peut conduire à dire et à penser, à tort, bien sûr, à tous les âges de la vie, que lorsque l’on n’est pas cette merveille physique, quand on est différente, voire vieille, on n’a pas le droit de faire l’amour.
Des tabous encore présents
Lors des menstruations, on entend...
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