Soirées d’intégration étudiantes : des violences sexuelles toujours trop présentes
Sous couvert de convivialité, les soirées d’intégration en milieu étudiant cachent une sombre réalité : bizutage, violences sexuelles et sexistes. Une nouvelle enquête dévoile des chiffres alarmants et pointe du doigt l’insuffisance des mesures de prévention.
D’après une enquête de l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles (VSS) dans l’enseignement supérieur, 37,1 % des étudiants disent avoir été victimes ou témoins de violences sexuelles ou sexistes lors de soirées ou week-ends d’intégration. Pour les femmes et les personnes non-binaires, ce chiffre atteint même 61,8 %. Ces violences persistent malgré les dispositifs de prévention et de sensibilisation en place.
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Le bizutage, une tradition qui perdure
Les soirées festives, caractérisées par une forte consommation d’alcool, jouent un rôle aggravant dans l'escalade des violences. Près de la moitié des étudiants (49,5 %) estiment que l’alcool contribue à la multiplication de ces comportements abusifs. Plus troublant encore, une victime sur six rapporte avoir été agressée dès sa première semaine d’études, soulignant la vulnérabilité des nouveaux arrivants face à ces abus.
Bien que le bizutage soit interdit par la loi, il reste une pratique courante dans les événements d’intégration. Environ 11 % des étudiants disent en avoir été victimes, notamment à travers des rites humiliants ou dégradants. Ce phénomène est souvent exacerbé par la hiérarchie entre les promotions et touche particulièrement les étudiants en situation de handicap ou issus de milieux défavorisés.
Malgré la mise en place de...
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