Soixante-quinze ans après la proclamation de l'État d’Israël : l’inexorable dérive illibérale ?

© AFP - Jack Guez

Le 14 mai 1948, David Ben Gourion proclamait l’indépendance d'Israël, un État considéré comme la seule démocratie de la région. Soixante-quinze ans plus tard, celle-ci chancelle. Gouverné par une des coalitions les plus à droite de son histoire, le pays traverse une crise profonde qui remet au centre du débat son identité à la fois juive et démocratique. France 24 s’est entretenu avec un historien et un géographe, tous deux spécialistes du Moyen-Orient.

“Bibi” n’a pu mener à terme sa refonte des institutions de son pays, mais il aura réussi à rassembler contre lui des Israéliens de tous horizons, dans une vague de contestation historique.

L’étincelle : l’annonce d’une réforme judiciaire jugée anti-démocratique, le 4 janvier. Depuis lors, des milliers d'Israéliens se réunissent chaque semaine pour réclamer son retrait.

Les manifestations les plus nombreuses ont rassemblé jusqu'à 300 000 manifestants, dans plusieurs villes du pays, Tel-Aviv en premier chef.

“Un arc-en-ciel sociétal” commente Dominique Vidal, historien, journaliste et spécialistes des questions israéliennes. Le mouvement de contestation s’étend des gauches israéliennes à l’armée, en passant par les juges et autres professions libérales.


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