Le Somaliland, dossier épineux pour le nouveau président somalien
Après avoir nommé un envoyé spécial pour la sécheresse, le nouveau président somalien Hassan Cheikh Mohamoud a nommé mercredi un envoyé spécial pour la réconciliation avec l'Etat autoproclamé du Somaliland. Et cette fois encore, il a choisi l'un de ses rivaux malheureux à la présidentielle du 15 mai dernier, Cheikh Sharif Ahmed. Le Somaliland risque d'être un dossier épineux dans la région ces prochains mois, alors qu'une élection présidentielle y est prévue en novembre prochain et que les acteurs politiques ne parviennent pas à s'entendre sur ses modalités.
Mardi soir, en sortant d'une rencontre avec le président du Somaliland, l'opposant Hirsi Ali Haji Hassan semblait pessimiste. Au cours d'un point de presse, il a déploré qu'aucune avancée n'ait été obtenue sur ce qu'il a qualifié d'« ambigüités » du calendrier électoral ou sur les « interférences » présidentielles.
Le chef de l'Etat Muse Bihi Abdi n'a pour sa part fait aucun commentaire, alors qu'il sera candidat à un second mandat le 13 novembre prochain face à ses deux seuls rivaux « constitutionnels ». En effet, au Somaliland, seuls les trois partis les plus importants aux élections municipales peuvent présenter des candidats à la présidentielle qui se tient tous les cinq ans.
Les retards dans les élections sont fréquents au Somaliland, un Etat autoproclamé relativement stable dans la région. Or cette fois, l'opposition, qui a remporté les élections législatives l'année dernière, a déclaré qu'elle ne reconnaîtrait pas le président au-delà du terme de son mandat.