La sophrologie, des bienfaits pour tous

Elle se pratique dans les hôpitaux, les entreprises et même dans les écoles. Décryptage de la sophrologie, une méthode qui fait de plus en plus d’adeptes.

Dans les années 1960, le neuropsychiatre colombien Alfonso Caycedo travaille en hôpital psychiatrique en Espagne et utilise l’hypnose pour soigner ses patients. Le hic ? Cette pratique est très critiquée par le corps médical, qui la voit comme du charlatanisme. Le médecin décide donc de créer sa propre méthode et s’expatrie durant deux ans en Asie où il étudie de nombreuses techniques psychocorporelles, comme le pranayama et le yoga nidra indiens, le bouddhisme tibétain et le zen japonais . De retour en Europe, il s’inspire du philosophe autrichien Husserl à l’origine de la phénoménologie, c’est-à-dire le fait d’être conscient de ce qui se passe à chaque instant, et il s’imprègne de sa vision. Riche de tout cela, il conçoit la désormais très connue sophrologie. Mais si la technique rencontre beaucoup de succès depuis environ cinq ans en France et en Espagne, elle reste méconnue aux États-Unis ou en Angleterre. Aujourd’hui, elle se démocratise, séduit les médecins et les chefs d’entreprise, les maternités, et peut aussi aider les enfants.

Le principe
« Cette méthode consiste à réaliser des mouvements de respiration synchronisés et contrôlés, mais aussi à utiliser la visualisation (s’imaginer dans un paysage ou en train de parler en public, se sentir en confiance et même se préparer à accoucher) puisqu’on fait entrer le pratiquant dans un état de conscience modifié. Le but est d’écouter ses sensations, ses émotions, ses pensées, sans aucun jugement », explique Veronica Brown, sophrologue praticienne et formatrice agréée par l’État. Si tout le monde peut pratiquer, on a tous un sens privilégié (la vue, l’ouïe, le toucher…) qu’on appelle le vakog. De ce fait, on ne parvient pas toujours aisément à visualiser. « Le(...)


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