Soumission chimique : comment le procès des viols de Mazan a permis des mesures concrètes
Sensibilisation, mesures politiques… Le procès des viols de Mazan, qui se tient depuis trois mois et qui doit se clore d’ici le 20 décembre, a largement permis de rendre visible le phénomène de la soumission chimique. « Il va falloir qu’on maintienne la pression », temporise l’association M’endors Pas.
« Fini la honte. » Lundi 25 novembre, Gisèle Pelicot s’affiche, sur fond orangé, en une de la version allemande du « Vogue ». « Gisèle Pelicot montre l’importance de faire du bruit », explique le magazine sur Instagram. La couverture sonne comme une première victoire pour la septuagénaire, qui fait face depuis le 2 septembre aux 51 hommes, dont son mari, qui comparaissent pour viols aggravés.
Dès l’ouverture du procès, Gisèle Pelicot avait annoncé son intention d’alerter sur la soumission chimique dont elle a été victime. « Le jour où une femme se lèvera un matin sans se souvenir de ce qu’elle a fait la veille, peut-être qu’elle se souviendra de mon témoignage », disait-elle. Près de quatre mois plus tard, le procès des viols de Mazan a largement mis en lumière le phénomène, longtemps considéré comme un angle mort des violences sexuelles.
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Au Centre d’addictovigilance de Paris, qui recueille la parole de victimes droguées puis agressées, Leila Chaouachi expliquait au ELLE crouler sous les demandes depuis la mise en ligne mi-octobre d’une plateforme nationale à destination des victimes, pour mieux les aiguiller. « Depuis le procès des viols de Mazan, on a remarqué une augmentation des appels par rapport à la soumission chimique », constate également le 3919, qui vient en aide par téléphone aux...
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