Soumission chimique : comment le procès des viols de Mazan a permis des mesures concrètes

Gisèle Pelicot le 10 décembre 2024.

Sensibilisation, mesures politiques… Le procès des viols de Mazan, qui se tient depuis trois mois et qui doit se clore d’ici le 20 décembre, a largement permis de rendre visible le phénomène de la soumission chimique. « Il va falloir qu’on maintienne la pression », temporise l’association M’endors Pas.

« Fini la honte. » Lundi 25 novembre, Gisèle Pelicot s’affiche, sur fond orangé, en une de la version allemande du « Vogue ». « Gisèle Pelicot montre l’importance de faire du bruit », explique le magazine sur Instagram. La couverture sonne comme une première victoire pour la septuagénaire, qui fait face depuis le 2 septembre aux 51 hommes, dont son mari, qui comparaissent pour viols aggravés.

Dès l’ouverture du procès, Gisèle Pelicot avait annoncé son intention d’alerter sur la soumission chimique dont elle a été victime. « Le jour où une femme se lèvera un matin sans se souvenir de ce qu’elle a fait la veille, peut-être qu’elle se souviendra de mon témoignage », disait-elle. Près de quatre mois plus tard, le procès des viols de Mazan a largement mis en lumière le phénomène, longtemps considéré comme un angle mort des violences sexuelles.

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Au Centre d’addictovigilance de Paris, qui recueille la parole de victimes droguées puis agressées, Leila Chaouachi expliquait au ELLE crouler sous les demandes depuis la mise en ligne mi-octobre d’une plateforme nationale à destination des victimes, pour mieux les aiguiller. « Depuis le procès des viols de Mazan, on a remarqué une augmentation des appels par rapport à la soumission chimique », constate également le 3919, qui vient en aide par téléphone aux...

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