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Les meilleurs films de Spike Lee à (re)voir

Ce 20 mars, Spike Lee fête ses 66 ans.Engagé. Quel mot pourrait mieux qualifier le cinéma de Spike Lee que celui-ci. Depuis ses débuts sur le grand écran, en 1986, avec « Nola Darling n’en fait qu’à sa tête », le réalisateur n’a cessé d’aborder des sujets de société et de mettre en avant les discriminations subies par la communauté afro-américaine aux États-Unis. Il en a fait une signature. En 25 films, Spike Lee a décrit et dénoncé toutes sortes de phénomènes sociaux et d’injustices.Parler au nom de toute une communautéAinsi, dans son troisième film intitulé « Do the right thing », sorti en 1989, le réalisateur met en scène les violences policières contre la communauté noire dans le New York des années 1980. Dans ce long-métrage, Spike Lee incarne un livreur dans une pizzeria tenue par des Italiens à Brooklyn. Nommé aux Oscars, aux Golden Globes, ainsi qu’au Festival de Cannes, l’esprit Spike Lee commence à se distiller dans le monde du cinéma international. Dans « Jungle fever », sorti en 1991, avec Wesley Snipes et Annabelle Sciorra, Spike Lee raconte l’histoire d’amour complexe qui unit un architecte d’origine africaine et sa secrétaire d’origine italienne. Par la satire sociale, le réalisateur expose le tabou autour des couples mixtes, encore vif dans les années 1990.À 35 ans, il réalise un biopic de l’activiste controversé Malcolm X. Avec Denzel Washington dans le rôle principal, le film rencontre un succès fou et est nommé dans de nombreuses compétitions. Il remporte plusieurs prix dont celui du meilleur acteur à la Berlinale 1993. Inscrit au National film registry pour être conservé à la Bibliothèque du Congrès des États-Unis, « Malcolm X » fait aujourd’hui partie des œuvres à l’importance culturelle, historique et esthétique indéniables. Le style engagé de Spike Lee ne l’a pas pour autant empêché de réaliser des films plus « hollywoodiens », comme « Inside man : l’homme de l’intérieur », sorti en 2006. Avec un casting prestigieux incluant Denzel Washington, Clive Owen et Jodie Foster, le réalisateur Lee signe un film de gangsters prêts à tout pour réaliser le casse du siècle. « Le regard de Spike Lee est plus que jamais précieux »En 2018, le cinéaste revient avec la comédie inspirée d’une histoire vraie « BlackKklansman : J’ai infiltré le Ku Klux Klan » et met en scène les acteurs John David Washington et Adam Driver. Dans ce film, Spike Lee se permet des parallèles troublants sur le racisme aux États-Unis à la fin des années 1970 et aujourd’hui, dans l’Amérique de Donald Trump. Cela lui vaut de remporter l’Oscar du meilleur scénario adapté et le Grand Prix du Festival de Cannes. Reconnu internationalement pour son cinéma, Spike Lee est choisi en 2021, pour être le président du jury du Festival de Cannes. « Le regard de Spike Lee est plus que jamais précieux », affirmaient à l’unisson Pierre Lescure, le président du Festival de Cannes, et Thierry Frémaux, son délégué général, dans leur communiqué.