Témoignages : "J'ai donné un organe à un proche"

En 2022, 3.376 greffes de rein ont été réalisées en France*, dont plus de 500 à partir d’un don du vivant. Unique organe entier dont on peut se séparer sans mettre sa vie en péril, le rein concentre à lui seul 99% de ces dons particuliers. Une chance pour ceux qui, parmi les 90.000 patients traités pour insuffisance rénale chronique terminale, peuvent en bénéficier. Car ce type de greffe représente leur meilleure option thérapeutique. Dix ans après la transplantation, la survie des greffons prélevés sur donneurs vivants** est de 76,3%, contre 61,4% pour ceux issus de donneurs décédés.Mais le rein n’est pas le seul organe concerné. On peut aussi donner un lobe de son foie, un peu de moelle osseuse ou même son utérus, une pratique encore expérimentale tentée pour l’instant avec succès sur deux patientes en France. Désireux de faire évoluer les mentalités, ces quatre philanthropes nous racontent comment leur don a transformé la vie de leur enfant, conjoint, sœur… et aussi un peu la leur.

A 17 ans, ma fille Déborah n’avait toujours pas ses règles. Nous pensions que c’était parce qu’elle était sportive de haut niveau. En découvrant qu’elle n’avait en réalité pas d’utérus en raison d’un syndrome congénital (MRKH ou Robitansky), ce fut un énorme choc. Je lui ai toujours dit que si, à l’avenir, il devenait possible de donner son utérus, je le ferai. Un jour, Déborah a entendu parler d’une équipe, à l’hôpital Foch de Suresnes, qui réalisait des greffes d’utérus grâce à des donneuses vivantes… (...)

(...) Cliquez ici pour voir la suite