Tabou de la contraception masculine : « On associe perte de fertilité et perte de virilité »

Des méthodes de contraceptions pour les hommes existent en France mais sont encore trop peu connues ou soumises aux clichés d’une « société patriarcale et nataliste ». Interview avec Guillaume Daudin, journaliste et co-auteur du livre « Les contraceptés. Enquête sur le dernier tabou » avec Stéphane Jourdain et Caroline Lee.

ELLE. Aujourd’hui quelles sont les solutions existantes pour un homme qui veut choisir une contraception ? 

Guillaume Daudin. En dehors du préservatif, qui reste la solution la plus répandue dans la tête des gens, il est possible de se faire prescrire une contraception hormonale ou thermique, mais rares sont les médecins à le faire. La première consiste à s’injecter un dérivé de testostérone de manière hebdomadaire. Cette méthode n’est pas très répandue car elle est soumise à des contre-indications comme des antécédents de cancer de la prostate par exemple.

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Concernant les méthodes thermiques, le but est d’augmenter la température des testicules grâce à la chaleur du corps, ce qui arrête la production de spermatozoïdes. Il en existe deux aujourd’hui en France : la première, le slip chauffant, a été imaginée par le médecin, Roger Mieusset à Toulouse, dans les années 1980, mais n’est pas commercialisée. Seuls des slips chauffants artisanaux sont conçus pour le moment. La seconde se présente sous une autre forme, les anneaux en silicone. Cette méthode a été conçue par Maxime Labrit, un infirmier français. Pour l’instant, il n’a pas les autorisations nécessaires pour la mise sur le marché. Son créateur préconise un suivi médical à la fois pour vérifier qu’il n’y a pas de contre-indications et pour...

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