Les tensions s'accumulent entre le régime militaire au Niger et la France

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La junte militaire au Niger a dénoncé vendredi les propos tenus en début de semaine par Emmanuel Macron, qu'elle assimile à de "l'ingérence", tandis que le président français a réitéré son soutien au président démocratiquement élu Mohamed Bazoum.

Le bras de fer diplomatique entre le régime militaire au pouvoir au Niger et la France se poursuivait vendredi 1er septembre, le colonel-major Amadou Abdramane dénonçant des propos tenus lundi par le président français Emmanuel Macron. Le porte-parole du régime a estimé qu'ils constituaient une "ingérence supplémentaire flagrante dans les affaires intérieures du Niger".

Dans un communiqué lu à la télévision nationale, il a affirmé que les "incessants efforts" du chef de l'État français "en faveur d'une invasion du Niger visent à perpétuer une entreprise néocolonialiste sur le peuple nigérien".

Lundi, Emmanuel Macron avait appelé "tous les États de la région à avoir une politique responsable", rappelant que la France soutient "l'action diplomatique et quand elle le décidera militaire" de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) "dans une approche de partenariat".

Emmanuel Macron en lien avec Mohamed Bazoum

Vendredi, le président français a répété que les militaires n'ont "aucune légitimité" et que Paris ne prendra des décisions sur le Niger que "sur la base d'échanges avec le président Bazoum", dont il a salué "l'engagement, l'action et le courage".

Ces déclarations constituent le dernier épisode de plusieurs semaines de tensions entre Niamey et Paris.


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