Thalidomide : indications et effets secondaires de ce médicament sédatif à l'origine d'un scandale

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Mediator, Dépakine, Distilbène, Vioxx, tous sont des médicaments controversés dont le nom est irrémédiablement associé à des scandales sanitaires à grande échelle. Moins connue en France où l’on n’a recensé aucune victime, la Thalidomide est l’une de ces molécules.

Après avoir été synthétisé par l’entreprise chimique suisse Ciba en 1953, la molécule est reprise par le groupe pharmaceutique Grünenthal GmbH en 1954. La molécule est mise sur le marché en 1957 en Allemagne de l’Ouest comme sédatif non barbiturique. Le médicament est ensuite commercialisé en Grande-Bretagne, au Canada, au Japon mais aussi en Belgique et dans une trentaine d’autres pays, sous 68 marques commerciales différentes. Le Thalidomide apparaît comme une alternative séduisante aux barbituriques, dont la prise en excès pouvait conduire au décès du patient, là où cette nouvelle molécule n'entraîne qu’un sommeil profond et peu d’effets secondaires. La molécule est prescrite seule, ou associée à d’autres, et préconisée dans un grand nombre d’indications : irritabilité et anxiété, problème de concentration, éjaculation précoce, douleurs menstruelles, troubles liés de la ménopause, troubles fonctionnels de l'estomac, maladies infectieuses fébriles, hyperthyroïdie et tuberculose. En 1958, une nouvelle indication fait son apparition et le Thalidomide est recommandé pour aider à soulager les nausées de grossesse.

Il rencontre immédiatement un grand succès et les médecins distribuent des échantillons et le prescrivent (...)

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