The Libertines : drogue, cadavres et « concerts guérillas »

Pete Doherty (à gauche) et Carl Barat au festival Rock-en-Seine, en août 2014.    - Credit:BERTRAND GUAY / AFP
Pete Doherty (à gauche) et Carl Barat au festival Rock-en-Seine, en août 2014. - Credit:BERTRAND GUAY / AFP

La relation de Pete Doherty et Carl Barât, les chanteurs et guitaristes du groupe post-punk anglais The Libertines, est tellement intense qu'elle peut vite devenir explosive. Leur ex-manageur Alan McGee n'a jamais pu oublier le séjour que les deux musiciens ont passé en 2003 dans son cottage du pays de Galles pour travailler sur leur deuxième album. Un lieu bucolique, parfait pour écrire des chansons. « Je suis parti me coucher, les laissant ensemble en train d'écouter “Don't Look Back in Anger” d'Oasis sur la chaîne stéréo, en finissant une bouteille de whisky », écrit Alan dans son autobiographie déjantée, Creation Stories.

« Le lendemain matin, à 9 h 45, j'étais assis dans le salon, au téléphone avec mon bureau, quand Carl est entré. Pendant cinq secondes, j'ai cru qu'il portait un masque d'Halloween pour me faire une blague. Et puis, tout à coup, j'ai réalisé que ce n'était pas un masque, mais son visage ! » Quand nous rencontrons McGee près de quinze ans plus tard à Londres et lui rappelons cet épisode, il frissonne d'effroi. Il ne peut oublier la figure du guitariste, couverte de sang séché, et surtout, horreur, un de ses yeux pend en dehors de son orbite.

Deux gardes du corps

Que s'est-il passé ? La veille, Pete et Carl se sont disputés à propos d'une fille. Ils se sont dit des choses horribles : après des années d'amitié, chacun sait exactement avec quels mots blesser l'autre. Avant de retourner dans sa chambre pour se coucher, Carl s'est tapé la tête [...] Lire la suite