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Tir de missile nord-coréen au-dessus du Japon : Pyongyang pourrait “intensifier ses provocations”

C’est une “escalade majeure” dans la campagne intensive d’essais d’armement menée par Pyongyang, estiment les correspondants du New York Times au Japon et en Corée du Sud. La Corée du Nord a tiré mardi 4 octobre un missile balistique de moyenne portée qui a survolé le Japon.

L’incident a conduit au “rare déclenchement” du système J-Alert, qui est apparu sur les écrans de la chaîne nationale japonaise NHK, appelant les résidents du nord de l’archipel à se mettre à l’abri, rapporte le Japan Times.

Selon Japan Today, la circulation des trains a par ailleurs été interrompue dans les régions de Hokkaido et d’Aomori jusqu’à ce que le gouvernement japonais annonce que le missile était retombé dans l’océan Pacifique.

D’après le ministre de la Défense japonais, Yasukazu Hamada, il pourrait s’agir d’un missile Hwasong-12, lancé par Pyongyang “à quatre reprises” par le passé. Si tel était le cas, ce tir marquerait un nouveau record de distance, Tokyo l’estimant à environ 4 500 kilomètres.

Un “essai nucléaire” pourrait suivre

La Maison-Blanche a fait savoir lundi soir que les États-Unis étaient en train de consulter leurs alliés en vue d’une réponse “robuste”. C’est la première fois en cinq ans que Pyongyang tire un missile au-dessus du Japon. Le dernier tir remonte à 2017, période de fortes tensions au cours de laquelle le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, et le président américain de l’époque, Donald Trump, s’échangeaient des insultes. Le tir de mardi semble être une manière pour Pyongyang d’“attirer l’attention du Japon et des États-Unis, qui ont largement ignoré le dirigeant nord-coréen” ces derniers temps, remarque la BBC. Tokyo, Washington et Séoul ont aussi “organisé des exercices militaires trilatéraux la semaine dernière” dans les eaux internationales de la mer de l’Est, qui ont irrité le dirigeant nord-coréen, rappelle le média britannique.

Le tir de mardi “pourrait annoncer une intensification des provocations de Kim Jong-un”, ont déclaré des experts interrogés par CNN. “Pyongyang est toujours au milieu d’un cycle […] de tests et attend probablement la fin du congrès du Parti communiste chinois à la mi-octobre pour effectuer un test encore plus important”, a déclaré Leif-Eric Easley, professeur d’études internationales à l’université pour femmes Ewha de Séoul, à la chaîne de télévision américaine. “Le régime de Kim développe des armes telles que des ogives nucléaires tactiques et des missiles balistiques lancés par des sous-marins dans le cadre d’une stratégie de long terme visant à distancer la Corée du Sud dans une course aux armements et à diviser les pays alliés des Américains”, souligne-t-il. L’expert nucléaire américain Jeffrey Lewis a lui affirmé à CNN qu’après le tir de mardi “un essai nucléaire” pourrait suivre.

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