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Trafic de gélules pour avoir des fesses XXL : une influenceuse condamnée à la prison

Getty

Si la maigreur a longtemps été à la mode, désormais place aux formes. Pour obtenir des fesses comme celles de Nicky Minaj, Beyoncé, Kim Kardashian ou encore des starlettes de télé-réalité, certaines femmes se sont lancées dans une quêtes aux kilos. Lundi 26 juillet 2021, une influenceuse a été condamnée pour avoir fourni des médicaments aidant à prendre du poids, interdits à la vente sans ordonnance. Une première en Ile-de-France.

Avoir des formes à la Kim Kardashian, mais à quel prix ? Pour ressembler à leurs idoles aux fessiers volumineux, certaines femmes sont prêtes à tout, même à mettre leur vie en danger. Pour acquérir le postérieur à la mode dans les télés-réalité et sur Instagram, une influenceuse a trouvé la solution miracle selon elle : les gélules qui font grossir. Fière et heureuse d’avoir réussi à prendre plusieurs kilos en seulement quelques jours, la créatrice de contenus n’a pu résister à l’envie de dévoiler au monde 2.0 sa pilule miracle synonyme de courbes rêvées. "J’ai toujours été maigre. Cela me complexait énormément. Impossible de grossir. Jusqu’au jour où ma belle-sœur m’a rapporté d’Afrique un produit qui a tout de suite super bien fonctionné. En une semaine, j’ai pris trois kilos sans effets secondaires ! C’était un truc de malade. Tout le monde me demandait comment j’avais fait", a confié la dite "S. une jeune femme de Seine-Saint-Denis", au Parisien qui ne dévoile pas son identité.

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Un business qui lui a rapporté 250 000 euros

Après avoir vendu des vêtements sur les réseaux sociaux, elle se lance dans la vente de ses fameuses gélules avec l'aide de 3 personnes proches, ont rapporté nos confrères. "J'ai carrément changé mon activité. J'ai créé une nouvelle page Instagram". La promesse : une première cure de dix jours pour prendre cinq kilos, proposée à 75 euros. La seconde, dix kilos en vingt jours pour 120 euros. "Les clientes, toutes satisfaites, m'envoyaient des photos d'elles. Alors j'ai joué la carte du avant-après", a-t-elle déclaré. Composé de la puissante hormone de synthèse anti-inflammatoire la dexaméthasone, ce médicament permet d’augmenter le taux de protéines tout en diminuant le taux de lipides. Si sa vente sans prescription médicale est interdite en France, elle lui a pourtant rapporté plus de 250 000 euros depuis le début de l’année 2021. Dans les colonnes du Parisien, le docteur Jean-Michel Cohen met en garde contre cette pratique dangereuse : "Quand on prend ce genre de substances, on fiche en l’air son système hormonal et on s’expose à de très gros risques pour la santé. Ceux qui proposent ces produits jouent sur la détresse des gens".

Condamnée à un an de prison pour trafic de psychotropes

C’est à la suite d’un signalement de La Poste que le trafic a pu être démantelé pour la première fois en Ile-de-France. "4 personnes ont été placées en garde à vue par la gendarmerie des transports aériens puis jugées en comparution immédiate il y a quelques jours. Le service sécurité du groupe venait de saisir à l'aéroport Roissy Charles-de-Gaulle une enveloppe contenant de mystérieux comprimés rose et blanc", a précisé le journal. À l'issue de son procès, qui s’est tenu au tribunal correctionnel de Bobigny, l’influenceuse a été condamnée à verser une amende de 10 000 euros et à un an de prison pour trafic de psychotropes. "Une peine clémente", saluée par son avocate, Laure Berrebi Amsellem : "Les magistrats ont compris que ma cliente était une personne authentique qui voulait surtout partager sa propre expérience".

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Un traitement validé par un médecin ?

De son côté, l’accusée s'est défendue : "Je n'avais que des retours positifs de mes clientes. L'une d'entre elles m'avait même dit qu'elle en avait parlé à son docteur qui ne voyait pas le problème. J'étais rassurée. Je n'ai pas fait beaucoup d'études et je suis loin d'être médecin. Je ne savais pas du tout qu'il s'agissait d'un psychotrope". Pourtant, l’influenceuse a assuré qu’elle s’apprêtait à arrêter son business : "J'ai reçu un message d'une cliente qui avait des problèmes de sommeil et des fourmis dans les jambes. Je me suis inquiétée. Si elle m'en parlait, c'est que d'autres personnes étaient susceptibles d'avoir les mêmes symptômes". Quant à son fournisseur, celui-ci reste introuvable pour le moment.

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