Transition de genre : l'hormonothérapie nécessite un suivi médical renforcé, estime une endocrinologue
Du 6 au 8 octobre derniers s’est tenu le congrès de gynécologie Infogyn, présidé et animé par des membres de plusieurs sociétés savantes, dont le Collège national de gynécologie obstétrique de France (CNGOF).
Et cette année, un module était consacré aux personnes transgenres, et intitulé “Transgenres : une réalité actuelle”. L'occasion pour le Dr Marie D’Assigny, endocrinologue au CHU de Poitiers, de souligner l’importance d’un suivi médical renforcé pour les personnes en transition de genre et sous hormonothérapie.
Après avoir détaillé les différents traitements hormonaux et leurs posologies usuelles, l’endocrinologue s’est en effet attardée sur les risques pour la santé et la surveillance médicale nécessaire. L'hormonothérapie féminisante augmenterait ainsi le risque de maladies thromboemboliques, d’hypertension et de maladies cardiovasculaires, tandis que son homologue masculinisante augmenterait notamment le risque de polyglobulie (augmentation anormale du nombre de globules rouges dans le sang), d’alopécie, d’apnée du sommeil ou encore de troubles hépatiques.
Citant une étude publiée en octobre 2021 dans la revue The Lancet Diabetes and Endocrinology, le Dr Marie D’Assigny indique que la population trans a un risque de mortalité deux fois supérieur à la population cisgenre, celle dont le genre est raccord avec le sexe assigné à la naissance. En cause, “les facteurs de risques cardiovasculaires et maladies cardiovasculaires”,...