Une trentaine de personnalités réclament un congé spécifique pour le recours à l’IVG dans une tribune
Une tribune publiée dans le JDD ce dimanche réclame la création d’un congé spécifique en cas de recours à l’IVG. 32 personnalités se sont alliées pour affirmer « ce droit fondamental ».
« Nous voulons que nos filles et petites-filles puissent avorter sans honte ni perte de salaire. » Une trentaine de personnalités, dont des journalistes, des avocates et des féministes réclament un congé spécifique dédié à l’IVG dans une tribune du JDD. Elise Goldfarb et Julia Layani, créatrices du podcast Coming out figurent parmi les 32 signataires, tout comme le cinéaste Radu Mihaileanu.
Cet appel fait suite à la mise en place par le groupe Carrefour de trois jours de congé en cas de fausse couche. Des partenaires sociaux de la branche Syntec ont également signé un accord prévoyant deux jours de congé pour le même motif afin que les femmes concernées "ne [soient pas] pénalisées financièrement par la perte de salaire impliquée par la pose d'un arrêt maladie, en déjouant le délai de trois jours de carence non payés ».
Les signataires réclament une « légitimation de ce droit fondamental »
Si ces avancées sont possibles dans le cas de fausses couches, les signataires s’insurgent contre l’absence d’un congé en cas de recours à l’IVG. Ils estiment que « dans l'inconscient collectif, près de cinquante ans après sa légalisation, l'IVG résonne encore comme un acte subversif évoquant sexualité débridée ou gestion anarchique de sa fertilité, dans une société qui attend des femmes qu'elles soient organisées et précautionneuses ».
Ils insistent sur le fait que « ainsi conçu, le parcours d'IVG conserve un goût d'illicite...
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