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Un triangle avec les mains: quel est ce geste féministe utilisé par Sandrine Rousseau à l'Assemblée?

Dans un hémicycle électrique, Sandrine Rousseau a formé un triangle avec ses mains, symbole régulièrement utilisé dans les mobilisations féministes. La députée écologiste n'a pas apprécié la question d'Aurore Bergé sur les violences conjugales, alors que Damien Abad siège toujours au Palais-Bourbon en tant que député rattaché au groupe Renaissance.

Un geste à forte valeur symbolique pour Sandrine Rousseau. La députée écologiste s'est levée dans l'hémicycle ce mardi après-midi en pleine question d'Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance, sur les violences conjuguales. L'élue a alors formé un triangle avec ses mains.

Ce symbole est utilisé dans les "manifestations féministes", a précisé l'écoféministe auprès de BFMTV.

Le signe fait par la députée est né dans les années 1970 et provient des féministes italiennes, qui souhaitaient, en joignant leurs mains en forme de triangle, représenter le sexe des femmes, d'après le site d'extrême gauche Révolution permanente. Alors considérée comme outrancier, ce geste s'impose progressivement dans les mouvements féministes de la gauche radicale.

Une réponse à Aurore Bergé

En silence, Sandrine Rousseau a ainsi voulu répondre à la patronne des députés Renaissance qui, sans le nommer, faisait référence à Adrien Quatennens, en retrait de la vie parlementaire depuis qu'il a reconnu avoir giflé sa femme. Sa femme a déposé plainte le 26 septembre dernier et une enquête a été ouverte par le parquet de Lille.

"Dès que vous recevez une gifle, allez porter plainte", a lancé la présidente du groupe Renaissance, sous les applaudissements de son camp.

"Le torchon brûle et le respect des femmes ne souffre pas de postures politiciennes d’un groupe politique incapable de mettre 1 milliard sur la table pour la lutte contre les violences et de donner les moyens à la justice", a ensuite tweeté Sandrine Rousseau.

"Damien Abad doit démissionner", a-t-elle encore jugé à notre micro, alors que l'ancien ministre des Solidarités, toujours député, est visé par 4 accusations de viol et de tentative de viol avec usage de drogue. Une enquête a été ouverte fin juin après le dépôt d'une plainte pour tentative de viol, mais il siège toujours en tant que député apparenté au groupe Renaissance, présidé par Aurore Bergé.

La France insoumise a, elle, manifesté autrement son désaccord avec la majorité sur cette question. La députée LFI Danièle Obono s'est adressée vivement à Élisabeth Borne qui défendait, en réponse à Aurore Bergé, l'action du gouvernement contre les violences conjugales. Rappelée à l'ordre par Yaël Braun-Pivet, la présidente de l'Assemblée, elle a finalement reçu un rappel à l'ordre avec inscription au compte-rendu.

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - “Elle est allée trop loin” : Julien Bayou sort du silence et charge Sandrine Rousseau