TRIBUNE. "La primaire populaire est illégale", selon le juriste Jean-Philippe Derosier

"Le processus supposé permettre une candidature commune pour la gauche à l'élection présidentielle , en désignant la personnalité la plus à même de porter les valeurs écologiques, démocratiques et sociales, est illégal. Pour bien le comprendre, il faut d'abord cerner de quoi l'on parle. Car, bien qu'elle en porte le nom, cette initiative n'est pas une primaire. Et bien qu'elle n'en porte pas le nom, elle n'est autre qu'un sondage. Elle n'est pas une primaire non pas en ce qu'elle est organisée par une structure différente d'un parti politique, mais bien parce qu'elle entend soumettre à l'appréciation de ceux qui exprimeront un choix, des personnalités qui ont expressément refusé de s'y inscrire.

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Des personnalités politiques inscrites "contre leur gré"

Le processus des 'primaires', en France, n'est régi par aucune loi ni par aucun règlement et il est dès lors délicat de le définir précisément. Cependant, l'inexistence d'une réglementation spécifique en matière de primaires n'exclut pas de respecter la réglementation générale en matière d'élection. De prime abord, il paraît délicat d'inscrire, contre son gré, quelqu'un dans un 'processus' électif (telle est la dénomination retenue par ce collectif associatif). Or plusieurs personnalités ont indiqué leur refus de se prêter à l'exercice, tandis que les responsables du collectif ont laissé entendre que le processus les inclurait malgré tout. On songe en particulier à Anne Hidalgo , Yannick ...


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