En Turquie, Erdogan mobilise ses partisans à la veille d'un scrutin décisif
À la veille de scrutins cruciaux, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a appelé ses partisans conservateurs à se mobiliser dimanche. Il doit clôturer sa campagne avec une prière à Sainte-Sophie, ex-basilique qu’il a transformée en mosquée.
Cette élection s'annonce comme la plus ardue après deux décennies au pouvoir. À la veille d'un scrutin décisif pour la Turquie et son avenir, le président sortant Recep Tayyip Erdogan, menacé comme jamais, mobilise ses partisans, samedi 13 mai, à travers Istanbul, avec un final en prière à Sainte-Sophie, la basilique qu'il a transformée en mosquée.
C'est dans cette basilique byzantine rose du IVe siècle, qu'il a convertie en mosquée en 2020, que le chef de l'État clôturera une campagne menée tambour battant, à coups d'invective et de menace à peine voilées, formulées par lui-même et son entourage, à l'encontre de son opposant social-démocrate Kemal Kilicdaroglu.
"Tout l'Occident est devenu fou ! Mais je l'ai fait !", s'est-il vanté devant ses partisans à propos de la conversion de Sainte-Sophie.
La crainte de dérapages violents
Le "Réis", 69 ans, régulièrement reconduit par les urnes depuis 2003, a promis, vendredi, de respecter le résultat des élections présidentielle et législatives auxquelles sont appelés 64 millions d'électeurs, non sans juger la question sur ce point "complètement idiote".
Mais il a reconnu avoir du mal à séduire les jeunes dont plus de 5,2 millions voteront pour la première fois.
Avec AFP
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