Ukraine : Amnesty maintient ses accusations, face aux critiques

L'ONG maintient ses accusations contre l'armée ukrainienne.  - Credit:XOSE BOUZAS / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
L'ONG maintient ses accusations contre l'armée ukrainienne. - Credit:XOSE BOUZAS / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Malgré le tollé soulevé par son rapport reprochant à l'armée ukrainienne de mettre en danger des civils dans sa résistance à l'invasion russe, l'ONG Amnesty International maintient le cap, avec à sa tête l'infatigable défenseure des droits humains Agnès Callamard. La publication la semaine dernière d'un communiqué d'Amnesty accusant l'Ukraine d'installer des infrastructures militaires dans des zones habitées, en violation du droit international humanitaire, a déclenché l'une des plus explosives polémiques pour une grande ONG ces dernières années.

Les critiques se sont déchaînées, dans le monde et en Ukraine, où le président Volodymyr Zelensky a accusé Amnesty International de mettre « la victime et l'agresseur sur un pied d'égalité ». Ce communiqué a même provoqué des divisions internes, aboutissant notamment à la démission de la responsable d'Amnesty en Ukraine, Oksana Pokaltchouk, au motif qu'il servait involontairement « la propagande russe ».

À LIRE AUSSIGuerre en Ukraine : Amnesty International, le consentement au pire

La Française Agnès Callamard, secrétaire générale d'Amnesty depuis mars 2021, en a vu d'autres. En tant que rapporteure spéciale de l'ONU sur les exécutions extrajudiciaires, elle a été notamment menacée de mort par un responsable saoudien pour son enquête sur l'assassinat du journaliste et dissident saoudien Jamal Khashoggi à Istanbul en 2018. « Nous maintenons pleinement nos conclusions », déclarait-elle vendredi 5 août à l'Agence France [...] Lire la suite