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Un amputé a perdu un total impressionnant de 221 kilos : « Je suis vivant aujourd’hui pour encourager les autres »

Stanley Hollar avant et après. (Photo : avec l’aimable autorisation de Stanley Hollar)
Stanley Hollar avant et après. (Photo : avec l’aimable autorisation de Stanley Hollar)

Weight-Loss Win est une collection Yahoo originale qui revient sur l’expérience de personnes qui nous inspirent en perdant du poids de manière saine.

Stanley Hollar a 42 ans, fait 1,78 mètres pour 86 kilos. Il vit à Rushville dans l’Indiana. En 2015, son médecin lui a annoncé que sa vie était en danger, et il est depuis parvenu à perdre près de 225 kilos. Voici son parcours minceur.

Le tournant

Mon poids a toujours été un problème. J’étais déjà en surpoids étant enfant et je pesais quasiment 45 kilos à la maternelle. J’avais toujours vécu comme ça. La plupart des membres de ma famille étaient également gros. Être en surpoids était normal, et je n’en souffrais pas tellement sur le plan émotionnel. Ma famille a tenté de me mettre en garde plusieurs fois à ce sujet, mais il s’agissait davantage de mots que d’actions, et j’étais simplement habitué à entendre ce genre de réflexions. Pour ne rien arranger, j’ai été amputé d’une jambe en 1996 à cause d’une blessure grave.

Le vrai tournant, qui m’a permis de commencer à perdre du poids, a eu lieu en février 2015. Je n’avais jamais été aussi gros de toute ma vie et je commençais à développer des problèmes médicaux graves. Mon médecin m’a confié qu’il fallait absolument que je perde du poids si je souhaitais fêter un anniversaire de plus. Je n’avais même pas encore 40 ans. La peur de mourir m’a donné la motivation nécessaire pour réagir.

J’ai été hospitalisé, puis j’ai perdu suffisamment de poids pour subir une chirurgie bariatrique. J’utilisais un vélo à pédalage manuel pour m’exercer, car mon corps ne m’autorise pas à faire grand chose d’autre. Je mettais ma musique country en fond et je m’exerçais sur mon vélo. J’ai perdu près de 32 kilos à l’hôpital avant de subir une dérivation gastrique Roux-en-Y.

J’ai également pris une autre décision suite à l’opération. J’ai décidé de perdre davantage de poids. Je me suis donc inscrit à une salle de gym, Anytime Fitness, et j’ai fait appel à un entraîneur “DDoug” Sparks. Oui, il écrit son prénom avec deux D. DDoug m’a aidé à prendre confiance en moi et m’a encouragé. J’ai ainsi continué à perdre du poids, 113 kg supplémentaires, pour une perte de poids total de quasiment 225 kg. J’ai réalisé tout ça, et je continue encore aujourd’hui, avec une seule jambe, à sautiller dans la gym de station à station avec ma chaise roulante. J’ai moi-même parfois du mal à croire que tout ça s’est passé ainsi. Je remercie Dieu pour mes médecins, mes infirmières, Anytime Fitness et mon coach. Ils ont contribué à un miracle, et, grâce à eux, je suis encore vivant aujourd’hui, prêt à encourager les autres.

(Photo : avec l’aimable autorisation de Stanley Hollar)
(Photo : avec l’aimable autorisation de Stanley Hollar)

Les changements

Ma perte de poids s’est déroulée en plusieurs étapes. Les premières étapes étaient liées à des interventions médicales. J’étais très malade. Je suis tombé par terre juste avant mon hospitalisation et je n’arrivais plus à me relever. Je restais allongé sur le dos à essayer de survivre pendant la majeure partie des 50 premiers jours. J’ai passé un total de 159 jours entre deux hôpitaux et un centre de soins de longue durée avant d’être finalement autorisé à rentrer à la maison. Au fil du temps, j’ai modifié mon alimentation et j’ai également commencé la physiothérapie. Comment ai-je attaqué ma perte de poids au début ? Eh bien, j’y suis allé progressivement, un changement à la fois. Il faut d’abord commencer doucement avant de pousser toujours un peu plus. Il faut aller un peu plus loin ou faire un peu plus chaque jour. Vous pourriez rapidement ne plus vous reconnaître. Je portais des pantalons 8XL (taille de plus de 177 cm) et des chemises 6XL. Je porte aujourd’hui des pantalons XL, et certains sont même trop grands pour moi. Je porte également des jeans de taille 96 cm. Et j’achète des chemises en Large. En septembre, à peine deux ans et demi après, j’ai participé à un 5K à l’aide de ma chaise roulante. Commencez doucement et avancez un jour, un pas, un souffle à la fois. Il suffit simplement de se lancer.

Au départ, la sensation d’exercice m’était totalement inconnue. Je détestais ça. C’était difficile et compliqué. J’avais mal partout. Au début, j’ai perdu du poids pour ne pas mourir. Puis, j’ai perdu du poids pour me préparer à la chirurgie bariatrique. Finalement, j’ai perdu du poids grâce aux encouragements de mon coach. C’était fantastique de constater cette évolution. J’ai fini par réaliser qu’il y avait un sportif en moi, et que cette personne venait tout juste d’apparaître. Aujourd’hui, je fais tout ça car je souhaite faire quelque chose que je n’ai jamais fait auparavant : être sportif, en bonne santé et en excellente forme physique.

L’après

Je me sens bien sur les plans physique et émotionnel. Ma vie est de plus en plus belle. Je suis en bonne santé, vraiment, pour la première fois de ma vie. J’aurais dû adopter ces changements il y a longtemps. J’ai retrouvé le goût de vivre. Il est temps de croquer la vie à pleines dents.

Par contre, je ne m’attendais pas à finir avec tout cet excès de peau, elle pendouille et ça me gêne. Ça n’est pas douloureux, mais ma compagnie d’assurance considère qu’il s’agit d’une opération “cosmétique”. Je ne suis pas d’accord. Il s’agit d’un problème médical sérieux. Autant de peau pourrait entraîner des infections.

Je ne peux pas recevoir de prothèse de jambe avant de m’être débarrassé de l’excès de peau autour de mon genou. Des fois, je me sens super bien, mais je suis encore dans une chaise roulante et je ne peux pas me payer une prothèse par mes propres moyens. Je suis fort et en bonne santé, mais je suis parfois découragé car j’ai accompli beaucoup, mais je suis toujours incapable de courir ou de marcher. Je rêve de pouvoir marcher et courir. J’aimerais courir ce 5K sans l’aide de ma chaise roulante d’ici quelques années. Je veux juste me sentir normal, mais ça n’est pas le cas, même aujourd’hui.

Le maintien

Je respecte mes plans ; mes plans alimentaires, mes exercices réguliers. Certaines habitudes quotidiennes qui me conviennent ne conviendront pas forcément à tout le monde, mais il suffit de trouver la combinaison idéale.

Côté exercice, je m’entraîne cinq fois par semaine à Anytime Fitness. J’essaie de marcher le weekend. J’improvise quand il fait froid ou mauvais. Je tourne autour de la table ou je marche dans la maison. Je me rends souvent aux matchs de basketball de mon ancien lycée. Après le match, je fais quelques tours dans le gymnase. Il ne faudrait pas que je me mette à rouiller. Bougez autant que possible, commencez doucement et poussez un peu plus chaque jour.

La partie la plus difficile de la transformation de mon régime consistait à modifier ma perception de la nourriture. Beaucoup de gens vivent pour manger. Ça n’est pas évident quand vous souhaitez perdre du poids. Ce qu’il faut faire, c’est manger pour vivre. Mangez des repas qui sont bons pour vous ; des petites portions des aliments dont vous avez besoin. Mes repas sont simples aujourd’hui : une source de protéines (poulet, bœuf ou thon) à chaque repas. Cette source de protéines fait environ la taille d’un paquet de cartes. Plus, un fruit au petit-déjeuner, généralement une banane. Le déjeuner comprend une portion de légumes. Le dîner inclut des féculents, comme du maïs ou des petits pois. En règle général : aucun liquide pendant ou 30 minutes après le repas. Je consomme également des barres protéinées et des shakes tous les jours, et je bois environ 8 à 9 verres d’eau. J’utilise également une assiette pour enfant à tous les repas afin de ne pas me servir de portions trop grandes.

(Photo : avec l’aimable autorisation de Stanley Hollar)
(Photo : avec l’aimable autorisation de Stanley Hollar)

Les difficultés

J’ai peur de faire une rechute. Je suis accro à la nourriture et c’est très compliqué. Ça n’est pas comme fumer ou boire, car je ne peux pas arrêter de manger complètement, et la tentation est donc toujours présente. J’ai envie et j’ai besoin de cette opération pour retirer mes excès de peau sur mes cuisses et mon ventre afin d’obtenir ma prothèse de jambe.

Ne pas être en mesure de marcher est un vrai problème pour moi, mais je ne peux pas non plus financer les opérations dont j’ai besoin. Je ne comprends pas comment les compagnies d’assurance et le gouvernement peuvent qualifier mon opération de cosmétique. J’ai fait tellement d’efforts et mon parcours touche quasiment à sa fin, mais je me retrouve soudainement bloqué à cause de paperasseries et d’un problème d’assurance. Je vais être dévasté si je ne parviens pas à obtenir ma jambe à cause de contraintes financières.

Mais, j’ai rencontré des difficultés par le passé et je suis prêt à affronter ce nouveau problème. Mes amis et ma famille ont créé un site internet de collecte de fonds, et j’espère vraiment pouvoir obtenir l’argent nécessaire. J’ai juste envie de vivre comme tout le monde, et j’ai trop donné pour finir bloqué à quelques mètres de la ligne d’arrivée à cause de coûts exorbitants. Je veux traverser la ligne d’arrivée fort et debout sur mes deux jambes.

(Photo : avec l’aimable autorisation de Stanley Hollar)
(Photo : avec l’aimable autorisation de Stanley Hollar)

Conseil

Tout le monde peut y arriver en vivant dans le moment présent. Ne prévoyez pas ce que vous avez à faire dans l’année, le mois ou la semaine suivante, ni même le lendemain. Concentrez-vous sur la minute suivante. Que dois-je faire maintenant ? Concentrez-vous sur votre prochain effort afin de pouvoir atteindre l’effort suivant. Continuez d’avancer. Vous atteindrez vos objectifs si vous persistez, sans jamais arrêter.

Vous pouvez y arriver si j’y suis arrivé. Ne laissez pas tomber la personne que vous avez envie de devenir.

Andie Mitchell