Une école du New Jersey critiquée à cause de ses affiches de « vente d'esclaves »

Photo via Facebook/Jamil Karriem
Photo via Facebook/Jamil Karriem

Une école du New Jersey a récemment été fortement critiquée à cause d’un devoir qui a créé la polémique.

L’école primaire South Mountain Elementary School de South Orange, dans le New Jersey, a affiché les travaux d’un devoir donné à des élèves en Grade 5 (l’équivalent du CM2). Les écoliers avaient pour instructions de dessiner des affiches de « vente d’esclaves » et de les accrocher dans les salles de l’école. Les parents ont dû exprimer leurs inquiétudes afin que l’école retire les affiches et s’excuse.

L’école South Mountain Elementary School propose un curriculum qui inclut l’histoire coloniale de l’Amérique, comme la plupart des écoles publiques. L’un des devoirs demandait aux écoliers de créer des affiches d’esclaves qui reflétaient cette période de l’histoire.

Jamil Karriem, un parent d’élève, a remarqué les affiches lors d’une réunion parents-professeurs et a publié certaines photos sur Facebook, demandant aux parents de réagir contre ce devoir offensant.

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Posted by Jamil Karriem on Tuesday, March 7, 2017

« Tous les écoliers (âgés de 4 à 10 ans) pouvaient voir ces images, y compris ceux qui n’ont encore aucune idée du contexte ou qui ne bénéficient pas de la leçon ou du but initial », a-t-il confié sur son post. « Je ne comprends absolument pas comment ce projet pourrait enseigner l’histoire américaine de manière efficace, peu importe l’âge des écoliers ».

Les affiches étaient composées de portraits d’individus « bronzés » et de descriptions simples, certaines offrant même de l’argent en échange des esclaves en cavale. De nombreux parents ont mis en doute la valeur du devoir et des légendes, comme : « Anne, 12 ans, une gentille bonne » ou encore « Recherché. Mort ou vif ». D’autres parents considéraient que l’idée des posters était une approche préventive afin d’enseigner l’histoire de l’esclavage aux enfants.

« Nous nous retrouvons aujourd’hui dans certaines situations car nous ne discutons pas suffisamment de ces sujets douloureux au sein de nos communautés et de nos écoles. C’est moche, violent, déplaisant et franchement triste, mais c’est notre passé. Ces évènements ont eu lieu, c’est indéniable. Tout ce qu’il nous reste à faire est d’apprendre notre leçon et de faire comprendre aux futures générations qu’il est essentiel de ne pas reproduire les mêmes erreurs », a commenté un utilisateur sur le post de J. Karriem.

Le directeur Dr. John J. Ramos Jr. a défendu le projet, expliquant que les enfants avaient pour tâche d’effectuer des recherches sur une colonie et de créer des affiches pour une vente d’esclaves en incluant leurs trouvailles. Cependant, la réaction des parents et de la communauté a poussé l’école à réexaminer le devoir.

« Ça n’était pas notre but, mais les affiches d’esclaves sont culturellement indélicates, même si elles sont historiquement réalistes », a confié J. Ramos à CNN.

« Nous comprenons et respectons les réactions vives de certains parents qui ont vu les posters de la vente d’esclaves inclus avec d’autres œuvres du devoir… Nous allons réviser notre projet sur l’histoire coloniale de l’Amérique, et nous allons retirer l’exemple des affiches de vente d’esclaves ».

Krista Thurrott
Yahoo Canada Style