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Une maman explique son tatouage sur la dépression postpartum : « C'est moi, en train de survivre »

Une maman a décidé de se faire tatouer afin de représenter sa force, suite à une dépression postpartum. (Photo : Facebook)
Une maman a décidé de se faire tatouer afin de représenter sa force, suite à une dépression postpartum. (Photo : Facebook)

Voici un exemple supplémentaire de la force et la signification d’un symbole.

Postpartum Progress, un blog à but non lucratif qui offre des informations et du soutien aux femmes enceintes et aux jeunes mamans atteintes de dépression postpartum (dépression périnatale) et autres maladies mentales liées à la grossesse et l’accouchement, a posté une histoire honnête et sincère à propos d’une #WarriorMom (mamanguerrière) sur sa page Facebook.

Lucy McEwen, mère de deux enfants, a découvert l’association à un moment sombre de sa vie, suite à la naissance de son premier enfant. Elle s’est récemment rendue dans un salon de tatouage afin de se faire tatouer pour la toute première fois. Le design ? Le logo « Warrior Mom » de Postpartum Progress, un logo qui « décrit une femme forte qui fait de son mieux pour prendre soin d’elle et de son bébé, protégeant les deux en luttant contre sa maladie à l’aide de traitements et du soutien des autres ».

  1. McEwen évoque dans cet essai personnel à quel point il est compliqué d’exprimer la difficulté de vivre avec la dépression périnatale.

« J’avais du mal à manger, à me doucher, à m’habiller et à sortir de la maison », confie-t-elle. « Certaines nuits, je m’asseyais dans mon lit, des larmes coulant le long de mes joues. Ma fille me réveillait la nuit pour manger, comme tous les nouveau-nés, et je pleurais tout en changeant sa couche, en l’allaitant, en la berçant ».

La dépression périnatale est définie comme un trouble de l’humeur sérieux pouvant apparaître chez les femmes plusieurs jours ou plusieurs mois après la naissance d’un bébé, d’après l’American Psychological Association (APA). La dépression périnatale peut durer pendant des semaines ou des mois, surtout si aucun traitement n’est prescrit, contrairement au « baby blues », qui ne dure que peu de temps (en général une à deux semaines suite à l’accouchement) et disparaît de lui-même.

En réalité, entre 10 et 15 pourcents des femmes souffrent de dépression périnatale, et 30 à 70 pourcents souffrent des symptômes pendant au moins un an, d’après l’Anxiety and Depression Association of America. Au moins cinq des symptômes suivants sont généralement constatés :

  • Tristesse

  • Manque d’intérêt ou de plaisir envers les choses habituellement appréciées

  • Fatigue ou perte d’énergie

  • Augmentation ou diminution de l’appétit

  • Sommeil trop intense ou insomnie

  • Sensation de nervosité ou de ralentissement

  • Sensation d’insignifiance ou de culpabilité

  • Problèmes de concentration ou indécision

  • Pensées morbides, de suicide, ou planification de suicide

  • Anxiété et pensées persistantes pouvant apparaître avec d’autres symptômes de l’humeur

« Nous avons tous nos mauvais jours », confie Postpartum Progress sur son site internet. « La dépression périnatale et l’anxiété ne sont pas seulement des mauvais jours. Les femmes atteintes de dépression périnatale ou d’anxiété souffrent de ce type de symptômes la plupart du temps, pendant au moins 2 semaines, et ces symptômes vous empêchent réellement de vivre votre vie au quotidien ».

Une détection rapide suivi d’un traitement font vraiment la différence, confie l’APA. De nombreuses formes de psychothérapie (comme les thérapies cognitivo-comportementales et interpersonnelles), souvent associées à la prise d’antidépresseurs, ont montré de bons résultats.

L’histoire de L. McEwen est incontestablement une source d’inspiration. Elle tient actuellement le rôle d’ambassadrice « Warrior Mom » de Postpartum Progress, est certifiée en premiers soins en santé mentale, et travaille également sur sa certification CAPPA (Childbirth and Postpartum Professional Association) afin de devenir « doula postpartum ».

Et le nouveau design sur son poignet gauche, considéré comme un tatouage inversé dans le monde des tatouages vu que le symbole lui fait face, restera à jamais un rappel de sa force et de sa détermination.

« C’est moi », confie-t-elle à propos de son tatouage. « C’est moi, et ce petit bébé représente mes enfants. Et ce bouclier représente tous les outils que j’utilise pour me protéger. … C’est moi, qui survis. C’est moi, qui traverse tout ça. C’est moi qui fais tout le nécessaire pour être présente, jour après jour, et traverser les mauvais jours afin de pouvoir profiter des bons. Et je n’arrêterais jamais de me battre ».

Amy Capetta
Yahoo Beauty