Une victime qui a accusé une femme noire de lui avoir jeté de l’acide au visage s’est finalement rétractée

La semaine dernière, Lizzie Dunn de Staten Island a confié à la police qu’elle avait été la victime d’une attaque à l’acide alors qu’elle se baladait seule vers son arrêt de bus. D’après elle, l’agresseur, une mendiante noire d’une quarantaine d’années, lui avait jeté de l’acide au visage, Lizzie ayant refusé de lui donner des cigarettes ou de l’argent.

« Je ne la connaissais pas », a confié L. Dunn, 52 ans, au Daily News. « Elle m’a demandé de l’argent, et j’ai refusé en disant que j’étais désolée ».

Dunn a confié que la femme s’était alors énervée, qu’elle l’avait attrapée par l’épaule et qu’elle l’avait bousculée, avant de lui lancer un produit au visage et de prendre la fuite.

Dunn a couru à toute vitesse vers l’épicerie du coin suite à son agression, en demandant au propriétaire d’appeler la police.

« Nous avons d’abord pensé à un canular », a confié Andrew Kenwood, un employé de l’épicerie, à NBC. « Elle est arrivée, elle tapait sur la porte sans cesse. Elle semblait perdre connaissance et tomber… C’était vraiment horrible, on avait l’impression que son visage était en train de fondre ».

Une équipe médicale s’est empressée d’emmener L. Dunn jusqu’au Staten Island University Hospital, où ses brûlures au troisième degré sur le visage, le cou et la main droite ont été soignées.

« Elle semblait pulvériser le produit à plusieurs reprises, comme si elle devait continuer à presser l’embout », a confié L. Dunn à CBS. « J’ai utilisé ma main droite pour essayer d’attraper la bouteille et la faire tomber, tout en essayant de protéger mon corps contre ce qu’elle vaporisait sur moi de la main gauche ».

L’enquête de la police a permis de conclure que son témoignage était faux. En réalité, la « victime » s’est blessée toute seule et a avoué avoir inventé toute l’histoire.

« L’attaque à l’acide présumée dans le quartier de Woodrow hier n’a pas eu lieu », a confié le 123e commissariat de la Police de New York sur Twitter mardi. « La personne s’est blessée toute seule, et aucun agresseur n’est en cause. Le public n’est pas en danger ».

Les enquêteurs pensent que L. Dunn s’est servi d’un pulvérisateur pour se brûler elle-même à l’aide d’un mélange d’acide artisanal. Les policiers ont confié qu’elle avait également des cicatrices dues à d’anciennes blessures volontaires. Aucun mobile ni aucune raison n’ont été fournis, et la police n’a pas déterminé si la femme allait être poursuivie pour fausse plainte.

Cindy Arboleda