EN IMAGES – Valérie Benguigui disparaissait il y a 7 ans : retour sur sa carrière et son combat contre la maladie

En mars 2019, Michèle Laroque est invitée dans l’émission Ça ne sortira pas d’ici animée par Michel Cymes sur France 2. Le présentateur et médecin l’interroge sur la perte brutale de Valérie Benguigui, son amie et ancienne partenaire dans Comme t’y es belle ! "Valérie c'est la vie incarnée, j'ai eu un grand choc, confie l’actrice, les larmes aux yeux. C’était une personne qui avait vraiment, mais alors vraiment, beaucoup de cœur et beaucoup de talent, et qui était exceptionnelle. Je n’arrive toujours pas à intégrer son décès tellement elle représentait la vie pour moi […] Soyons solidaires entre femmes, passons-nous des bons messages." L'artiste est devenue la marraine de l’association Octobre rose, qui sensibilise au dépistage du cancer du sein et récolte des fonds pour la recherche. (Photo by Stephane Cardinale/Corbis via Getty Images)

Révélée en 1997 dans La Vérité si je mens !, Valérie Benguigui décroche quatre ans plus tard le rôle de Nadia Botkine dans la série Avocats & associés, qu’elle interprète dans plus de quarante épisodes. En parallèle, l’actrice apparaît au cinéma dans les comédies Jet Set, Chaos, Rire et châtiment ou encore Je préfère qu’on reste amis. Au théâtre, Charles Berling la dirige en 2005 dans la pièce Pour ceux qui restent de Pascal Elbé. En 2006, sa performance d’amie fidèle dans Comme t’y es belle ! marque les spectateurs, à commencer par son interprétation hilarante du tube Pour que tu m’aimes encore de Céline Dion en voiture. Interviewée par le magazine Elle en 2009, la comédienne assure que le long-métrage a été "un tournant décisif" pour sa carrière. Après l’annonce de son décès en septembre 2013, la réalisatrice Lisa Azuelos lui rend un hommage poignant. "Valérie était l’humour et l’amour. Elle était une huile essentielle d’actrice. Elle était au jeu ce que les huiles essentielles sont aux fleurs. C’est la personne la plus drôle que j’ai pu rencontrer de ma vie. C’était plus qu’une amie, une âme sœur", confie la cinéaste, encore sous le choc, au magazine Gala. (Photo by Stephane Cardinale/Corbis via Getty Images)

Lors de la promotion du film L’Italien sorti en 2010, Valérie Benguigui revient sur l’année 1984, l’une des plus marquantes et déterminantes de sa vie. "Je me suis inscrite au Cours Florent. J'ai effectué un stage de dix jours. Au bout de quelques heures, j'ai ressenti un bonheur indescriptible. À la fin du stage, j'étais sûre d'avoir trouvé ma voie", explique-t-elle lors d’un entretien accordé à Femme Actuelle. Elle précise que c’est dans la fameuse école qu’elle a rencontré son époux Eric Wapler : "Le soir, il travaillait dans un restaurant pour payer ses cours de théâtre. Dès que je l'ai vu, j'ai été séduite. C'est moi qui l'ai branché ! [...] Nous avons patienté six mois avant de laisser éclater notre flamme. [...] Petit à petit, il a abandonné le métier d'acteur qu'il jugeait trop dur, trop aléatoire. Grâce à lui, j'ai pu me consacrer à ma passion sans souci d'argent". Après leur rencontre,les amoureux sont devenus parents de deux garçons, César et Abraham. (Photo by Rindoff/Charriau/WireImage via Getty Images)

En 2009, Valérie Benguigui dévoile une nouvelle facette de son talent d’actrice dans la comédie dramatique La Famille Wolberg. Sa performance tout en retenue et en silences parfaitement maîtrisés se démarque des seconds rôles comiques dans lesquels elle s’était distinguée jusqu’à présent au cinéma. La réalisatrice Axelle Ropert explique pourquoi elle a rapidement été convaincue par Valérie Benguigui et François Damiens pour les rôles principaux : "Ce sont des gens qui viennent plutôt d’un pan hyper trivial du cinéma, qui n’ont jamais eu ce qu’on appelle des rôles nobles, qu’on a très peu montrés sous leur versant sensuel physiquement alors que je les trouve très beaux tous les deux. Et ça m’amusait beaucoup, voilà, de prendre des acteurs un peu confinés dans quelque chose d’un peu ingrat et de les rendre super glamour". (Photo by Pascal Le Segretain/Getty Images)

Durant la promotion de La Famille Wolberg en 2009, Valérie Benguigui laisse le magazine Elle la suivre le temps d’une journée. La comédienne se livre sur ses habitudes, sur sa vie avec son mari Eric Wapler, restaurateur, et leurs fils César et Abraham, alors âgés de 16 et 12 ans. "Je suis une vraie épicurienne. J’aime rire, manger, boire, danser, faire l’idiote et fumer (mais je vais arrêter, mes enfants me l’ont demandé pour Noël). Le matin, c’est une torture de sortir de mon lit. Depuis que mes fils sont assez grands pour se lever seuls, je savoure", déclare l’actrice dans ce portrait marqué par son naturel et sa sincérité. (Photo by Franck CRUSIAUX/Gamma-Rapho via Getty Images)

Le 22 février 2013, Valérie Benguigui est récompensée par le prix de la Meilleure actrice dans un second rôle dans Le Prénom, lors de la 38e cérémonie des César. Dans cette comédie dramatique, elle incarne Babou, un personnage qui voit le dîner entre amis qu’elle organise lui échapper totalement. Un rôle qu’elle interprétait déjà dans la pièce de théâtre éponyme d’Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte mise en scène par Bernard Murat. Lorsque Babou explose face à son époux peu investi incarné par Charles Berling et leurs invités, la comédienne offre au long-métrage une séquence inoubliable et devenue culte. "Je voudrais remercier mes amis, les jeunes, les vieux qui me soutiennent, qui m’ont soutenue. Ces deux années ont été incroyables pour moi. C’était vraiment l’année des surprises. Je pense à mes enfants, mes deux fils, César et Abraham. Je suis fier de vous et surtout je voudrais dédier ce César à mon amoureux depuis 26 ans, Eric Wapler, voilà c’est pour toi", déclare l'actrice, profondément émue, lors de son discours de remerciement. (Photo by Dominique Charriau/WireImage via Getty Images)

Le 2 septembre 2013, Valérie Benguigui est emportée par un cancer du sein à l’âge de 47 ans. Le talent et la personnalité de l’actrice sont salués à travers une pluie d’hommages. Fondateur du Cours Florent, François Florent se remémore notamment l’arrivée de la comédienne dans son établissement en 1984. "Sa présence me sautait à la gueule. [...] Elle n'a jamais fait de progrès. Tout était déjà contenu en elle, explique-t-il au Journal du Dimanche. Jusqu'à avant sa maladie, nous avons continué à nous voir. Elle participait aux jurys de l'école. Très peu de comédiens m'ont procuré un tel souvenir d'immédiateté. [...] Elle ne possédait certes pas une beauté hollywoodienne, mais était dotée d'un charme incroyable. [...] Elle ne se montait pas le bourrichon. Elle était l'inverse d'Isabelle Adjani, qui a joué les ingénues avant d'aller contre elle-même, enferrée dans des difficultés psychologiques. Valérie était si saine dans sa vie qu'elle aurait pu accueillir tous les rôles." Les obsèques de la comédienne ont lieu le vendredi 6 septembre 2013. La cérémonie se déroule dans l’intimité au cimetière de Montparnasse, à Paris. (Photo by Stephane Cardinale/Corbis via Getty Images)

Au lendemain de l’annonce du décès de Valérie Benguigui, Patrick Bruel fait part de son émotion au micro d’Europe 1. "Elle s’est tellement battue, assure le chanteur. Ça fait trois ans qu'elle se bat contre cette saleté et là elle est allée au bout de ce qu'elle pouvait faire." L'artiste explique avoir appris que sa partenaire souffrait d’un cancer lorsqu’ils se donnaient la réplique dans la pièce de théâtre Le Prénom. "On l'avait attendue pour le film, ajoute-t-il. Elle avait fait deux rémissions et puis récemment ça s'est totalement dégradé. C'est terriblement triste." Récompensée par le César de la Meilleure actrice dans un second rôle quelques mois avant sa disparition, Valérie Benguigui s’était dite honorée de recevoir ce prix selon son partenaire : "Elle était si heureuse d'avoir été reconnue et saluée par la profession". (Photo by Rindoff Petroff/Durand/French Select via Getty Images)

En février 2014, lors de la promotion de la comédie Fiston, Franck Dubosc et Kev Adams se remémorent avec émotion le tournage au côté de Valérie Benguigui. "J’ai beaucoup discuté avec elle. Elle était déjà malade quand elle a commencé à tourner avec nous et pourtant elle avait plus la pêche que moi, elle avait plus le sourire. […] Elle envoyait quelque chose sur le plateau de si positif que forcément, […] Moi j’oubliais qu’elle était malade. […] J’aimerais juste que l’on garde en tête que c’était une très grande actrice française", déclare Kev Adams face à Nikos Aliagas sur Europe 1. "Moi je n’ai tourné avec elle qu’une seule scène. […] Rien que de croiser ses yeux, il y avait des fous rires qui naissaient. Et on devait faire deux films derrière ensemble et on s’était dit ‘Mais comment on va faire pour tenir le coup et ne pas rire constamment ?’ Eh bien ces fous rires-là me manquent", ajoute Franck Dubosc. Ultime long-métrage de la star, Fiston lui est évidemment dédié. (Photo by Stephane Cardinale/Corbis via Getty Images)

Au cinéma, Valérie Benguigui a donné la réplique à Kad Merad à trois reprises, dans Pur week-end, Safari et L’Italien. Interviewé par Sandrine Quétier dans l’émission 50 min Inside en 2016, l’acteur est "envahi d’émotion" lorsqu’il évoque la disparition de "la femme qu’[il adorait] au cinéma". "On a été ensemble dans trois films et elle a été ma femme deux fois. C'est quelqu'un qui m'a marqué. On a peu d'amie femme. C'est toujours un peu ambigu... C'était une magnifique actrice, elle était belle, généreuse.", confie Kad Merad. Le comédien révèle qu’il était censé retrouver l'actrice sur le film Marseille, sorti en 2016. "Quand on a écrit Marseille, elle était encore parmi nous, précise-t-il. On était en train d'écrire le rôle de la femme de Patrick [Bosso, ndlr.] qu'on avait appelé Valérie car je voulais qu'elle ait le rôle. Je voulais que ce soit elle... Et puis elle est partie très vite. Évidemment ce fut le choc, à peine 40 ans..." Il conclut : "Elle me manque beaucoup. Je pense que j'aurais pu faire, avec elle, pleins de films où elle aurait été ma femme. Ça matchait entre nous". (Photo by Serge BENHAMOU/Gamma-Rapho via Getty Images)