La « Valse russe » de Nicolas Delessalle

Grand reporter à Paris Match, Nicolas Delesalle couvre la guerre en Ukraine depuis le début de l’invasion. Homme de plume, il fait à nouveau un pas de côté littéraire pour parler de ce conflit qui le touche au plus près. Et pour cause : sa mère, fille d’émigrés qui avaient fui la révolution bolchevique, a toujours entretenu la flamme russe au sein de la famille, au point d’accompagner son rejeton à Kiev pour son premier voyage de classe, du temps de l’Union soviétique.

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Un sacré personnage au comportement peu orthodoxe… notamment pour le KGB qui, jadis, l’avait cuisinée en vain à Moscou ! Dans ce récit, intime et sensible, où Delesalle s’interroge sur son identité, on croise des personnages réels et pourtant si romanesques, à commencer par ce vétéran ukrainien et son prisonnier, jeune milicien du groupe Wagner un peu neuneu.

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Pourtant, entre eux, au fil de parties d’échecs remportées par le benêt, se noue bientôt un lien père-fils, doublé d’un secret cocasse, qu’on vous laisse découvrir. Tragédie et comédie cruauté et fraternité, tel est le tempo de l’éternelle « Valse russe » !

« Valse russe », de Nicolas Delesalle, éd. JC Lattès, 208 pages, 20 euros.


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