Variole du singe : « Il y a une circulation autochtone de la maladie complètement nouvelle »

Depuis le début du mois de mai, plus d’une centaine de cas suspects de variole du singe, maladie originaire d’Afrique, ont été détectés dans plusieurs pays européens ainsi qu’en Amérique du Nord, en Australie, et en Israël. Quel est ce virus ? Qui est concerné ? Faut-il s’inquiéter de cette flambée de cas ? Engagés depuis 3 ans dans le projet Afripox , qui vise à mieux comprendre la variole du singe dans sa région d’émergence, Camille Besombes, médecin infectiologue et doctorante dans l’unité d’Arnaud Fontanet, coordinateur du projet, fait le point.

Qu'est-ce que le virus de la variole du singe, ou monkeypox ?
Le virus de la variole du singe (« monkeypox » en anglais) appartient au genre des Orthopoxvirus, auquel appartient le virus de la variole. Il s’agit d’un gros virus à ADN qui présente une appétence particulière pour les tissus cutanés. Cependant, à la différence du virus de la variole, qui n’infectait que les humains et a ainsi pu être éradiqué suite à la vaccination massive de la population mondiale, le monkeypox a un réservoir animal. Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce réservoir n’est pas le singe. En effet, si le monkeypox doit son nom au fait d’avoir été isolé pour la première fois chez des primates captifs (en 1958 au Danemark), son réservoir serait en réalité un rongeur ou un écureuil. Le premier cas humain d’infection par le monkeypox, un enfant de 9 mois, a été détecté en 1970, en République démocratique du Congo, dans le cadre du renforcement...


Lire la suite sur LeJDD