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Variole du singe : un premier cas suspect signalé en Île-de-France

Un test doit encore être réalisé chez la personne suspectée d'être infectée par la variole du singe pour confirmer qu'il s'agit bien de ce virus.

SANTÉ - Premier soupçon dans l’Hexagone. Après plusieurs cas signalés au Royaume-Uni, en Espagne, au Portugal ou en Suède, la France s’ajoute à la liste des pays d’Europe où cette maladie endémique se propage.

Un premier cas suspect de variole du singe a été identifié ce jeudi 19 mai en Île-de-France annonce la Direction générale de la Santé (DGS) dans une note transmise aux professionnels de santé, indiquent Le Parisien et franceinfo.

Pour l’heure, aucune information officielle sur le profil du cas suspecté n’a été dévoilée, ce dernier devant encore réaliser un test PCR pour s’assurer qu’il s’agit bel et bien de la variole du singe. “La vigilance est requise devant tout cas évocateur” et “cette situation sanitaire est inédite et évolutive”, précise la DGS, qui appelle les professionnels de santé à signaler tout cas suspect à l’Agence régionale de santé.

À 17 heures, Santé Publique France a publié un document permettant de définir ce qu’est un cas suspect, probable ou confirmé de la variole du singe, ou “orthopoxvirose simienne”. Le document précise aussi ce qu’est une personne contact à risque, tout comme la conduite à suivre pour limiter au maximum la propagation du virus en France.

Plusieurs cas recensés en Europe, aux États-Unis et au Canada

Quand le virus gagne l’être humain, c’est principalement à partir de divers animaux sauvages, rongeurs ou primates par exemple. La transmission d’un humain à l’autre est limitée, explique l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Ses symptômes ressemblent, en moins grave, à ceux que l’on observait dans le passé chez les sujets atteints de variole: fièvre, maux de tête, douleurs musculaires, dorsales, au cours des cinq premiers jours. Puis apparaissent des éruptions cutanées (sur le visage, la paume des mains, la plante des pieds), des lésions, des pustules et enfin des croûtes.

On l’a identifiée pour la première fois chez l’homme en 1970 en République démocratique du Congo (ex-Zaïre) chez un garçon âgé de 9 ans vivant dans une région d’où la variole avait été éliminée depuis 1968.

Depuis le 6 mai, date de signalement des premiers cas au Royaume-Uni, l’OMS indique suivre de près ces infections qui semblent avoir été transmises au sein de la communauté homosexuelle. Depuis des cas de variole du singe ont été signalés au Portugal, en Espagne, en Italie, en Suède ainsi qu’aux États-Unis et au Canada.

La transmission secondaire, c’est-à-dire interhumaine, peut résulter de contacts étroits avec des sécrétions infectées des voies respiratoires, des lésions cutanées d’un sujet infecté ou d’objets récemment contaminés par des liquides biologiques ou des matières provenant des lésions d’un patient.

“Il est probablement trop tôt pour tirer des conclusions sur le mode de transmission ou supposer que l’activité sexuelle était nécessaire à la transmission”, a toutefois prévenu Michael Skinner, virologue à l’Imperial College London, auprès de l’organisme Science media centre (SMC).

À voir également sur Le HuffPost: À Wuhan, la visite très surveillée de l’OMS dans le marché berceau de la pandémie de Covid-19

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

VIDÉO - Qu'est-ce que la variole du singe ? BFMTV répond à vos questions