Violences conjugales : l’intérêt de prendre les plaintes en dehors du commissariat

Nos partenaires de Brut. se sont rendus à la Maison des femmes de Saint-Denis, où des permanences sont organisées pour permettre aux victimes de violences conjugales de déposer plainte.

Créer un environnement plus serein. C’est ce que décrit Fouzia Mani, brigadier-chef à la protection des familles de Saint-Denis, pour expliquer la démarche mise en place avec la Maison des femmes locale. Depuis 2019, les victimes de violences conjugales ont la possibilité de venir déposer plainte au sein de la structure, sans avoir à passer par le commissariat. Une fois par semaine, un ou une policière bénévole de la brigade de Fouzia Mani assure une permanence. Une façon de sécuriser davantage les victimes, qui peuvent parfois être réticentes à déposer plainte au commissariat, où tout le monde pourrait les voir et où les personnels ne sont pas toujours sensibilisés à ces questions.

« J’ai l’impression d’avoir eu plus d’explications, qu’on m’a accordé plus de temps que la première fois [quand j’ai porté plainte dans un commissariat]», témoigne une personne prise en charge ce jour-là. Plus de temps, pas d’uniforme… Ce système permet de recueillir la parole des victimes de violences conjugales sans les brusquer. « Je n’ai pas mon téléphone qui sonne tout le temps, ou des collègues qui entrent toutes les cinq minutes », détaille Fouzia Mani. En deux ans, quelque cinquante femmes ont rencontré un agent de police à la Maison des femmes – parmi lesquelles, 70% ont déposé plainte.

*Si vous êtes victime de violences conjugales, le 3919 vous écoute et vous conseille 24h/24, 7j/7. Vous pouvez également échanger par...

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