Violences faites aux femmes : les syndicats demandent de nouvelles mesures à Elisabeth Borne
À quelques jours de la journée internationale contre les violences faites aux femmes, les syndicats ont interpellé Élisabeth Borne « sur la nécessité d’avancer concrètement » par un bilan des mesures en place et de nouvelles propositions, comme un baromètre sur le ressenti des travailleurs.
Dans un courrier commun à la Première ministre, la CGT, FO, la CFTC, la FSU, Solidaires, la CFDT, l’UNSA et la CFE-CGC rappellent qu’en 2018 ont été mis en place « des référent(e) s harcèlement sexuel et agissements sexistes, une obligation de négociation sur les violences sexistes et sexuelles (VSS) dans les branches ».
« Nous accompagnons de plus en plus de victimes de violences sexistes et sexuelles, même si nous avons toujours bien sûr à progresser », disent-elles. Mais « cinq ans après ##MeToo, nous constatons que la majorité des situations restent toujours aussi difficiles à régler ». Car « au lieu de suspendre, puis de sanctionner le salarié mis en cause, on continue souvent de déplacer, discréditer, voire placardiser ou licencier la victime », déplorent-elles.
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Manque de personnel et de financement
« Les politiques de prévention sont encore souvent inexistantes ou insuffisantes dans la majorité des entreprises, administrations, collectivités et établissements publics. Il y a rarement des dispositifs formalisés de signalement et d’enquête, associant les représentant(e) s du personnel », regrettent-elles. Dans la fonction publique, « la mise en place des cellules d’écoute est un premier pas, mais le manque de financement et de personnels dédiés a pour conséquence qu’elles ne sont pas assez opérationnelles », jugent-elles.
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