Publicité

Violences policières: Reporters sans frontière porte plainte contre le préfet de police de Paris

L'ONG porte plainte contre le préfet Didier Lallement et reproche des "violences injustifiées de la part des forces de l'ordre" lors de l'évacuation de migrants lundi dernier, place de la République à Paris.

Reporters sans frontières a porté plainte contre le préfet de police de Paris, Didier Lallement, "suite aux violences policières commises sur des journalistes lors d'une opération d'évacuation de migrants" à Paris lundi, a indiqué RSF ce samedi.

"Plusieurs journalistes et photographes ont fait l'objet de violences injustifiées de la part des forces de l'ordre", expose RSF, qui a présenté à l'Agence France-Presse (AFP) un certificat de dépôt de plainte auprès du parquet de Paris.

RSF a notamment porté plainte contre X et contre Didier Lallement pour "violences volontaires aggravées ayant entraîné une incapacité totale de travail de plus de huit jours et violences aggravées ayant entraîné une incapacité de travail inférieure ou égale à huit jours ou n'ayant entraîné aucune incapacité de travail". L'organisation représentante des journalistes a également porté plainte pour "entrave à l'exercice de la liberté d'expression".

Le préfet sous le feu des critiques

Didier Lallement a été visé par les critiques cette semaine entre l'évacuation musclée et controversée d'un campement de migrants dans le centre de Paris et le tabassage par des policiers d'un producteur de musique noir.

"On parle du préfet de police de Paris, on ne parle pas de "fusible", on parle de quelqu'un qui exerce une forte responsabilité", qui "aujourd'hui est entachée par ce qui vient de se passer cette semaine. Et donc je pense qu'il y a un sujet concernant le préfet de police de Paris", a ainsi déclaré le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger sur franceinfo vendredi.

De son côté, Didier Lallement, a demandé aux policiers sous son autorité de tenir "la ligne républicaine jusqu'au bout", dans une lettre adressée à chacun d'eux, avant de nouvelles manifestations ce samedi contre les violences policières.

"Dévier de la ligne républicaine qui nous sert de guide, cette ligne qui a éclairé les pas de nos anciens dans les ténèbres de l'histoire, c'est renier ce que nous sommes, c'est ébranler le pacte de confiance qui nous unit à nos concitoyens, c'est perdre le sens de notre mission", écrit le préfet dans ce courrier.

Article original publié sur BFMTV.com

Ce contenu pourrait également vous intéresser :