Violences sexistes et sexuelles : cellule interne ou justice ? Les partis politiques tiraillés

Dans les affaires de violences faites aux femmes, les partis notamment de gauche, sous pression, s'interrogent sur la pertinence de mettre sur la touche leurs membres dès leur mise en cause publique, en dehors de l'action judiciaire.

C'est la mise en retrait volontaire de Julien Bayou de ses fonctions de secrétaire national d'Europe Écologie-Les Verts et de coprésident du groupe à l'Assemblée qui a aiguisé cette question. Son ancienne compagne a dénoncé des violences psychologiques auprès de la cellule interne du parti dédiée aux violences sexistes et sexuelles (VSS), en juillet dernier.

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Le débat fait rage depuis, à gauche comme à droite, chacun dénonçant « un tribunal médiatique », « une partie de ball-trap », un responsable politique « jeté en pâture » ou encore victime d'une « instrumentalisation politique ». Le sujet est sensible et les avis sont très tranchés : attendre que la justice fasse son œuvre ou faire la lumière en interne des partis ?

« On est sur une ligne de crête un peu subtile », expliquait Laurence Rossignol, sénatrice PS la semaine dernière. « Nous ne pouvons pas nous référer uniquement à la justice, pas simplement parce que la justice est lente (mais) parce qu'on le sait, une plainte sur dix pour viol aboutit à une condamnation », estimait-elle. Car « c'est d'abord en interne que ça va se régler », sans attendre une éventuelle sanction pénale. Elle cite le cas de Damien Abad, resté cinq semaines ministre des Solidarités, alors qu'une enquête préliminaire a été ouverte pour tentative de viol, après plusieurs plaintes classées sans suite.

« Justice de...

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