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« Voici à quoi ressemble une mastite » : une maman décrit la dure réalité de l'allaitement

(Photos : Instagram)
(Photos : Instagram)

L’allaitement est généralement perçu comme une magnifique expérience entre une maman et son enfant, mais une maman a décidé de se confier à propos d’un mal peu connu.

Remi Peers se confie à propos de la mastite, une infection des tissus mammaires qui résulte en gonflements douloureux, rougeurs et sensations de chaleur inhabituelles.

La blogueuse, connue sous le pseudo mamaclog sur Instagram, a décidé de partager son histoire, après avoir récemment célébré un an d’allaitement.

« L’allaitement n’a PAS été une étape naturelle dans mon cas », explique-t-elle au début de son post. « Le lait est arrivé au bout de 5 jours. Je ne pensais pas que ça pouvait prendre autant de temps, je ne savais même pas ce que signifiait l’arrivée du lait ».

Peers confie qu’elle était l’unique mère qui allaitait dans sa salle. Une femme a tenté d’allaiter, mais a opté pour du lait maternisé au bout de 12 heures car elle « n’avait pas de lait ».

« Les autres bébés dormaient avec le ventre plein, mais mon fils criait et pleurait agrippé à mon sein toute la nuit », continue R. Peers. « Qu’est-ce que le cluster feeding (les tétées rapprochées) ? Personne ne m’a rien dit ».

D’autres problèmes sont survenus une fois rentrée à la maison, lorsque son téton s’est littéralement fendu en deux.

« Je n’avais jamais ressenti une telle douleur, j’avais peur avant chaque tétée, mais j’ai persisté les larmes aux yeux jusqu’à ce que ça guérisse », a-t-elle remarqué, ajoutant que personne ne lui avait précisé que l’allaitement pouvait être douloureux et comment le bébé pouvait bien s’accrocher à son sein.

This is mastitis. After hitting the 1 year breastfeeding mark last Sunday I felt compelled to share my story. Breastfeeding did NOT come easy for me. My milk came in after 5 days. I wasn't aware that it could take that long, I didn't even necessarily know what "milk coming in" meant. (Nobody ever taught me.) I was the only mother breastfeeding on my ward. One women did try to breastfeed, but switched to formula after 12 hours because she "had no milk" (nobody taught her either.) While the other babies slept with full bellies, my son screamed and cried attached to my breast through the night. (What was cluster feeding? Nobody told me) When I got home, problems started to arise-my nipple literally cracked in half. I have never felt such pain, I dreaded every feed, but persisted with tears in my eyes until I was healed. (Nobody taught me that breastfeeding could be painful, nobody taught me what a good latch looked like) When feeding my son out in public I would either go to the bathroom or pump at home and feed him with a bottle. Because I felt embarrassed and as though I would make others uncomfortable. This resulted in clogged ducts and engorgement. (I feed freely in public now, and have done for a long time. Fuck this backwards society!) Then came mastitis. I remember waking up at 3am shivering, putting on my dressing gown and extra blankets and trying to feed my son. The pain. It was excruciating. I was shaking and sweating but freezing to my bones. At 5 am I woke up my boyfriend and told him I thought I needed to go to the hospital. We got my stepdad, a doctor, he took my temperature and said it was slightly high, but to take a paracetamol and try and sleep. 7am comes, I've had no sleep, and now I'm vomiting, he takes my temp again. 40 c. I had developed sepsis overnight. This was because I was not able to recognise the more subtle signs of mastitis (as I had seen no redness that day) I was rushed to resus, given morphine, anti sickness and the strongest antibiotics they could give, and separated from my baby for two nights. I was Heartbroken. Continued in comments…

A post shared by MamaClog (@mamaclog) on May 1, 2017 at 12:25pm PDT

Peers a confié que pour l’allaitement en public, elle se rendait dans les toilettes ou utilisait une pompe à la maison pour le nourrir avec un biberon, car elle se sentait « embarrassée » et craignait de mettre les autres mal à l’aise.

Le résultat ? Des conduits bouchés et un engorgement mammaire. Puis la mastite.

« Je me souviens m’être réveillée à 3 heures du matin, tremblante, avant d’enfiler ma robe de chambre et des couvertures supplémentaires pour essayer de nourrir mon fils. La douleur. C’était incroyable. JE tremblais, je suais tout en étant complètement gelée », confie-t-elle. « À 5 heures, j’ai réveillé mon petit-ami et je lui ai dit que j’avais besoin d’aller à l’hôpital. Nous avons contacté mon beau-père, un médecin, qui a pris ma température, confiant qu’elle était légèrement élevée et recommandant que je prenne un paracétamol et que je tente de dormir ».

À 7 h, R. Peers précise que sa température tournait autour de 40 degrés Celsius ; elle n’avait pas dormi et s’est mise à vomir.

« J’avais développé une septicémie dans la nuit, car je n’avais pas reconnu les signes plus subtiles de la mastite, n’ayant remarqué aucune rougeur ce jour-là », confie-t-elle. Elle a été amené aux urgences, a reçu de la morphine et les antibiotiques les plus forts possible, mais a dû rester loin de son bébé pendant deux nuits.

« J’avais le cœur brisé », confie-t-elle. « Au cours de mon séjour à l’hôpital, j’ai souvent demandé une pompe, car ma mastite empire lorsque je n’évacue pas le lait. Les infirmières ont répondu qu’elles « avaient du mal à en trouver une car elles ne recevaient pas souvent de mamans qui allaitent ».

« La commercialisation du lait maternisé dans les années 60 et 70 a rompu le cycle vital qui consistait à transmettre des connaissances d’une génération à l’autre » (Photo : Getty)
« La commercialisation du lait maternisé dans les années 60 et 70 a rompu le cycle vital qui consistait à transmettre des connaissances d’une génération à l’autre » (Photo : Getty)

La maman suggère que le manque de soutien concernant l’allaitement est terrible, particulièrement l’éducation générale à propos des bases de l’allaitement, du cluster feeding et de la façon de repérer et de traiter les problèmes potentiels.

« La commercialisation du lait maternisé dans les années 60 et 70 a rompu le cycle vital qui consistait à transmettre des connaissances d’une génération à l’autre », a-t-elle précisé. « Je sais que le lait maternisé sauve des vies et a un but noble, mais nous recevions autrefois le soutien, la sagesse et les connaissances de nos mères, grands-mères, sœurs, tantes et amies. Mais nos mères et nos grands-mères sont nombreuses à ne plus connaître tout ça, car elles n’ont jamais allaité ».

Peers confie qu’il faudrait également offrir davantage de soutien après la naissance. « L’allaitement est COMPLEXE, il doit être enseigné et appris, comme marcher, parler, lire et écrire. Certes, il s’agit d’un acte naturel, mais il ne vient pas nécessairement naturellement ».

Elle conclut en confiant qu’elle aurait dû savoir tout ça. « Si les jeunes mamans savaient à quel point tout cela peut-être difficile, elles seraient plus nombreuses à se rendre à des cours de préparation prénatale, à acheter des livres, à rejoindre des forums et à poser davantage de questions, mais nous ne le savons pas, nous partons du principe que l’allaitement sera inné, comme la respiration. Car personne ne nous prévient ».

Nisean Lorde

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