Vous devriez vraiment dormir 8 heures par nuit…

Dormir 8 heures par nuit est l’objectif absolu pour une bonne raison [Photo: Getty]
Dormir 8 heures par nuit est l’objectif absolu pour une bonne raison [Photo: Getty]

Dormir plus de 10 heures par nuit, ou moins de six, pourrait stimuler le risque de maladies cardiaques, d’après une nouvelle étude.

Nous entendons toujours dire qu’il est important de dormir huit heures par nuit.

C’est suffisamment de temps pour se sentir régénéré, sans se réveiller tout vaseux et complètement sonné après une nuit un peu trop longue.

Mais, il y a également une raison plus importante !

Une étude, menée par des chercheurs de l’université nationale de Séoul et publiée dans le journal BMC Public Health, a révélé que les femmes qui dormaient pendant 10 heures étaient davantage susceptibles d’être concernées par trois conditions de santé associées à un décès prématuré, et ce à hauteur de 40 %.

Ces conditions comprennent un tour de taille élevé, une tension élevée et un taux important de graisse ou de sucre dans le sang.

Les hommes n’ont pas échappé au piège du trop/pas assez de sommeil non plus, et l’étude a également révélé que ceux qui avaient l’habitude de dormir moins de six heures par jour étaient également concernés par un tour de taille plus élevé.

Ceux qui dormaient pendant 10 heures étaient concernés par un taux de triglycérides élevé, souvent un indicateur d’autres maladies qui stimulent le risque de maladies cardiaques, d’AVC et ce qu’on appelle le syndrome métabolique.

Le syndrome métabolique (MetS) est défini comme un trouble métabolique qui inclut au moins trois des éléments suivants : tour de taille élevé, taux de triglycérides élevé, faible taux de HDL, hypertension et hyperglycémie.

Il ne s’agit pas d’une maladie, mais plutôt d’un ensemble de facteurs qui stimule grandement le risque de diabète de type 2, d’AVC et de maladies cardiaques.

Les chercheurs ont étudié 133 608 personnes âgés entre 40 et 69 ans dans le cadre de l’étude.

Les participants ont mentionné le temps qu’ils passaient à dormir tous les jours pendant un an, siestes comprises.

Des tests sanguins, d’ADN et d’urine ont également été réalisés.

La durée idéale de sommeil ? 8 heures

Les chercheurs ont observé les données et ont déterminé que dormir moins de six heures et plus de 10 heures était associé au syndrome métabolique et aux conditions qui en sont à l’origine, et que les effets variaient en fonction du sexe.

“Nous avons observé une différence potentielle liée au sexe entre la durée du sommeil et le syndrome métabolique, avec un lien entre le syndrome métabolique et trop de sommeil chez les femmes, et le syndrome métabolique et trop peu de sommeil chez les hommes”, a confié Claire E. Kim, principale auteure de l’étude, dans un communiqué.

En moyenne, on recommande aux adultes d’essayer de dormir entre 7 et 9 heures tous les jours.

“Il s’agit de la plus importante étude réalisée sur la relation dose-effet entre la durée du sommeil et le syndrome métabolique et ses éléments chez les hommes et les femmes”, confie Kim.

Les chercheurs ont conclu qu’il était possible d’observer un lien entre la durée du sommeil et le syndrome métabolique après avoir inclus des facteurs socio-démographiques et de style de vie.

On ne sait pas encore exactement pourquoi la durée du sommeil est liée au syndrome métabolique, mais les chercheurs ont offert plusieurs suggestions, expliquant par exemple que le manque de sommeil pouvait dérégler les hormones ghréline et leptine, nous poussant à manger plus. Il pourrait également stimuler le cortisol, l’hormone du stress, imposant ainsi davantage de pression sur le corps.

Cependant, des études plus approfondies réalisées à l’aide de différents outils de mesure de la durée du sommeil (comme par ex : des journaux de sommeil et des actigraphes) seraient nécessaires afin de mieux évaluer la relation entre la durée du sommeil et le MetS et ses éléments.

En attendant, inutile de prendre des risques.

À dans 8 heures !

Marie Claire Dorking