Zaho de Sagazan se confie sur son ancien métier d’auxiliaire de vie : « C'est une profession qui ne fait pas gagner d'argent mais de l'humanité »
Rarement mis en lumière, alors qu'ils sont plus qu'indispensables auprès de nos aînés, les aidants sont au cœur de notre prochain hors-série. A cette occasion, Zaho de Sagazan, Nathalie Levy, Vincent Valinducq et Elie Semoun témoignent de ce rôle qu'ils connaissent si bien. Ancienne aidante professionnelle, la chanteuse Zaho de Sagazan a reçu quatre Victoires de la Musique pour son premier album, « la Symphonie des éclairs » (Disparate/Virgin Records), et en a même dédié une aux auxiliaires de vie.
« J'ai décidé d'être auxiliaire de vie à domicile, et plus ponctuellement en Ehpad, quand j'ai dû trouver un petit job pour gagner de l'argent afin de pouvoir me consacrer à la musique. Ce fut ma manière de toucher du doigt le monde du soin. J'ai une maman professeure très sensible à l'autre, ma grande sœur est infirmière. Je rêvais de travailler à l'hôpital, de faire du bien, de soigner les gens, d'être psy. Quand tu es auxiliaire de vie, tu assures trente minutes de prestation, puis vingt minutes de route, et ainsi de suite. Tu cours partout, car tu es toujours en retard, tu te pètes le dos. Ce métier est mal payé et peu considéré.
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C'est une profession qui ne fait pas gagner d'argent mais de l'humanité, ce qui est quand même pas mal ! Elle est l'une des plus jolies au monde, car elle reflète la définition de la bonté et de la générosité. L'exercer m'a rendue meilleure et a développé ma compassion, ma tendresse, ma tolérance. Tu rencontres un nombre d'humains pas possible, tous différents, et ta mission est de t'en occuper. Tu as envie d'apporter un peu de bonheur et de compagnie, ce qui manque le plus aux personnes âgées. Tu reçois toujours un peu en donnant, car tu vois qu'elles vont mieux quand tu ressors de la chambre, tu as le droit à...
