Élections américaines : en 2000 déjà, l’insoutenable attente entre Bush et Gore
Il y a vingt-quatre ans, l’élection présidentielle américaine avait tenu les États-Unis en haleine pendant plus d’un mois. Une bataille politique historique, qui avait fini devant la Cour suprême. Et un éclairage intéressant alors que l'élection opposant mardi Donald Trump et Kamala Harris pourrait aussi terminer devant les tribunaux.
Résultats serrés, attente interminable et demande de recomptage des votes. L’élection présidentielle américaine de 2020 ressemble en tout point à celle de l’an 2000. À l’époque, les Américains avaient dû patienter 36 jours avant la désignation du républicain George W. Bush comme vainqueur face au démocrate Al Gore. Retour sur une duel politique qui a révélé les limites du système électoral américain.
Un duel au coude-à-coude dans un État-clé
Le 7 novembre 2000, jour du scrutin, les derniers sondages placent le gouverneur du Texas, George W. Bush, et le vice-président Al Gore dans un mouchoir de poche.
Dans la nuit, le suspense s'installe avec des résultats très serrés en Floride, un État décisif pour remporter l’élection. Un écart de moins de 0,5% des voix sépare les deux candidats. Les médias créditent Al Gore de la victoire dans cet État du sud-est du pays, avant de se rétracter et d'attribuer la victoire à George W. Bush, avant un nouveau volte-face, jugeant le match trop serré.
Plusieurs irrégularités sont dénoncées dans le « Sunshine State », dirigé par Jeb Bush, frère du candidat républicain. Une urne est retrouvée dans une école, des milliers de bulletins sont invalidés dans le comté de Palm Beach, et des électeurs majoritairement Afro-Américains sont radiés des listes, accusés par erreur d'avoir commis des délits.
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