À l’approche des JO 2024, le gouvernement transfert les sans-abris hors d’Ile-de-France

À l'approche des Jeux Olympiques, le gouvernement veut inciter des milliers de sans-abri, principalement des migrants, à quitter la région parisienne pour la province, mais ce dispositif suscite inquiétudes et interrogations.

Depuis la mi-mars, l'exécutif a demandé aux préfets de créer des « sas d'accueil temporaires régionaux » dans toutes les régions, à l'exception des Hauts-de-France et de la Corse, afin de « désengorger les centres d'hébergement » d'Ile-de-France.

De nombreux hôteliers ne souhaitent en effet plus accueillir ces publics précaires car ils attendent un afflux de clientèle lors de la coupe du monde de rugby l'automne prochain, et des JO en 2024, observait début mai à l'Assemblée nationale le ministre du Logement, Olivier Klein. Près de 5 000 chambres ont ainsi été perdues pour l'hébergement d'urgence, précisait de son côté la députée (Modem) Maud Gatel.

Les personnes invitées à partir sont censées être prises en charge pendant trois semaines dans ces « sas » avant d'être « orientées », dans leur nouvelle région, « vers le type d'hébergement correspondant à leur situation ».

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Des conditions « indignes »

Le dispositif concerne surtout des migrants, très nombreux en Ile-de-France à vivre dans la rue ou en hébergement d'urgence. Toutefois il ne les vise pas spécifiquement, en vertu du « principe de l'accueil inconditionnel », a précisé à l'AFP le cabinet du ministre du Logement.

Désignée par le gouvernement pour accueillir un tel centre d'accueil, la ville de Bruz, (18 000 habitants, près de Rennes), a fait part ce mardi 23 mai de son...

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