Échelle EN, EVA, EVS : comment utiliser ces outils qui permettent de quantifier la douleur ?
La douleur est protéiforme et subjective : elle varie en termes de nature, d’intensité, et de permanence, car elle repose sur la perception qu’a l’individu de l’intensité de la douleur. Il existe toutefois différents outils permettant aux médecins de saisir l'intensité de la douleur de leurs patients. Ces outils prennent la forme d'échelles numériques et de graphiques, qui sont utilisés par les soignants après une intervention chirurgicale ou dans le cas de douleurs chroniques.
La première étape pour quantifier la douleur d'un patient consiste à déterminer son intensité. La Haute Autorité de Santé a établi une Liste des échelles acceptées pour mesurer la douleur, publiée le 12 janvier 2022. Ces échelles, reconnues par les personnels soignants, permettent d'évaluer la manière dont le patient ressent la douleur sous ses différents aspects. Les chercheurs ont établi que l'autoévaluation est la façon la plus fiable de mesurer la douleur. Même si un patient évalue une douleur qui semble objectivement « exagéré », ces échelles permettent de savoir la façon dont il ressent véritablement cette douleur. De plus, à défaut d'autoévaluation, le médecin peut sous-estimer la gravité de la douleur et trouver des solutions pour la soulager qui seraient inadaptées et inefficaces.
Le document Échelles d'autoévaluation, publié par le Centre hospitalier universitaire de Toulouse, explique le principe de fonctionnement de l'échelle numérique d'évaluation de la douleur, souvent désignée par ses initiations (...)