Éducation sexuelle : des associations attaquent l’État pour défaut d’enseignement

SOS homophobie, le Planning familial et Sidaction ont décidé d’attaquer l’État devant la justice administrative. Ces associations dénoncent le manque de cours d’éducation sexuelle, pourtant prévus par la loi, dans les programmes scolaires.

Réunies sous la bannière « Cas d’école - L’État ne fait pas ses devoirs », trois associations vont saisir dès jeudi le tribunal administratif de Paris pour « mettre l’État devant ses responsabilités ».

Depuis 2001, le Code de l’éducation prévoit que les élèves français doivent bénéficier d’une éducation à la sexualité, « tout au long de leur scolarité, à raison d’au moins trois séances annuelles. Soit entre 27 et 36 séances, selon la durée de la scolarité » rappelle les associations.

Or, selon une enquête IFOP pour Cas d’école réalisée en février 2023, seules 15 % des personnes âgées de 15 à 24 ans déclarent avoir bénéficié de plus de 6 séances d’éducation sexuelle dans toute leur scolarité. 17 % assurent même n’en avoir jamais reçues.

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Sensibiliser pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles

Un défaut d’enseignement qui a des conséquences « individuelles et sociétales dont l’ampleur, la gravité et la fréquence sont constantes, voire en augmentation en France » pointent les associations, évoquant la hausse de 33 % des violences sexistes et sexuelles entre 2020 et 2021.

Pour Cas d’école, « la sensibilisation est la pierre angulaire pour une société plus inclusive. L’éducation à la sexualité des jeunes est l’un des axes cruciaux de prévention, à la fois au plan individuel et...

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