«Si tu étais un homme» : un documentaire puissant revient sur l’orpaillage artisanal au Burkina Faso

Hasard du calendrier. Ce mercredi, les autorités de la Boucle du Mouhoun, dans le nord-ouest du Burkina Faso, ont ordonné la fermeture pour des « raisons de sécurité » de 43 sites d’orpaillage à partir de mercredi, dans cette région minée par les violences jihadistes, et ce afin de limiter, voire de réduire à néant le trafic des explosifs sur ces sites artisanaux qui sont très souvent détournés au profit des groupes armés terroristes. Malgré l’interdiction officielle de l’orpaillage artisanal, qui provoque régulièrement des éboulements meurtriers, les autorités burkinabées peinent à contrôler cette exploitation sauvage, exercée par plus d’un million de personnes, selon des chiffres officiels.

Jeune documentariste français, Simon Panay, pour son premier long-métrage, a suivi un jeune orpailleur de treize ans, Opio, qui, malgré son jeune âge, se rend déjà au fond d'une mine artisanale afin de payer ses études de soudeur. Sa caméra ne juge pas, elle nous confronte à la triste réalité d'un monde où la seule perspective est de trouver le minerai dans des pierres que l'on concasse à même le sol. Quitte à y perdre la vie...

Début février, au moins 10 personnes avaient été tuées lors de l'éboulement d'une mine d'or artisanale située dans l'ouest du Burkina Faso, selon des responsables d'une association d'orpailleurs. Un an plus tôt, l'explosion d'un stock de dynamite sur un site d'or artisanal dans l'ouest du Burkina Faso avait fait une soixantaine de morts.

Malgré les risque...


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